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Après un an d'interruption, le président bissau-guinéen appelle à réactiver le Parlement


Le président bissau-guinéen José Mário Vaz, 17 avril 2014.
Le président bissau-guinéen José Mário Vaz, 17 avril 2014.

José Mario Vaz a sommé ses adversaires politiques de réunir le Parlement, après plus d'un an d'interruption, les mettant au défi de mettre en minorité le gouvernement de son Premier ministre contesté, dans une déclaration diffusée vendredi.

La Guinée-Bissau, petit Etat d'Afrique de l'Ouest, traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.

La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé à l'unanimité à M. Vaz de sortir du blocage en nommant un Premier ministre jouissant d'un large soutien politique.

"Si vous doutez que ce gouvernement ait la majorité requise pour faire voter son programme, convoquez le Parlement. Tant que le Parlement restera fermé, ce gouvernement ne sera pas dissous", a déclaré le chef dee l'Etat, selon les radios publique et privées.

"La dissolution du gouvernement passera par le rejet de son programme au Parlement", a ajouté M. Vaz, qui s'exprimait lors d'un rassemblement jeudi à Bissau en présence de milliers de ses partisans.

Le président de l'Assemblée nationale, Cipriano Cassama, est proche de la direction du PAIGC, qui refuse de reconnaître le gouvernement du Premier ministre Umaro Sissoco Embalo.

Désigné en novembre 2016 pour sortir de la crise, M. Sissoco Embalo a prêté serment avec son gouvernement en décembre, mais le PAIGC l'a rejeté, comme ses prédécesseurs, accusant M. Vaz d'avoir violé le dernier accord en date conclu dans le cadre d'une médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao).

Cet accord, signé le 14 octobre à Conakry sous l'égide du chef de l'Etat guinéen Alpha Condé, prévoit une "procédure consensuelle" pour choisir un Premier ministre "ayant la confiance du président" devant rester en place jusqu'aux élections législatives de 2018.

En vertu de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.

Or, le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire, et de 15 frondeurs.

Avec AFP

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