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Le président du Sénat nigérian se déclare candidat à la présidentielle face à Buhari


Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, le 24 juillet 2018.
Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, le 24 juillet 2018.

Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, s'est déclaré jeudi candidat à l'élection primaire du parti de l'opposition, qu'il a rejoint récemment au dépend du parti au pouvoir, pour tenter de remporter le scrutin présidentiel de février 2019, face au président sortant Muhammadu Buhari.

"J'annonce ainsi mon intention de concourir à la position de président de la République fédérale du Nigeria, et de participer aux élections générales de 2019 sous la bannière du Parti populaire démocratique (PDP)", parti qu'il a rejoint il y a un mois en faisant défection du parti présidentiel, a fait savoir M. Saraki.

"Je me présente avec la ferme conviction que j'ai les capacités de faire qu'il faut pour assurer une croissance (économique) aux Nigérians", a-t-il ajouté, dans cette annonce que le pays attendait depuis plusieurs semaines.

M. Saraki, en tant que président du Sénat est le troisième homme politique le plus important du Nigeria, pays de 180 millions d'habitants.


En quittant le parti au pouvoir, le Congrès des Progressistes (APC) pour rejoindre l'opposition à la fin du mois de juillet, cet ancien gouverneur avait montré ses ambitions présidentielles.

Les barons de l'APC ont déjà fait savoir que le président en place Muhammadu Buhari, 75 ans, sera le candidat désigné du parti à sa propre succession, malgré l'obligation d'organiser des primaires en amont du scrutin présidentiel.

Les deux hommes ont été des ennemis politiques pendant tout ce mandat, la présidence accusant le Sénat de bloquer de nombreux textes de loi.

M. Saraki, qui a dû affronter une série d'ennuis avec la justice aussitôt après avoir accédé à la présidence du Sénat, n'a cessé de dénoncer une "chasse aux sorcières" contre les opposants du chef de l'Etat.

Il fut notamment accusé d'avoir menti sur sa déclaration de patrimoine, mise au jour par le scandale des Panama Papers, ou d'avoir payé des gangs armés dans son Etat d'origine, Kwara.

Mercredi, un autre candidat de poids a annoncé sa candidature à la primaire du PDP: Rabiu Kwankwaso, qui est aussi un transfuge de l'APC, ex-gouverneur de Kano et un ancien proche de Muhammadu Buhari.

Avec AFP

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