Les deux groupes sont "destructeurs", a affirmé le chef de l'Etat Hassan Sheikh Mohamud dans un communiqué, assurant suivre "avec intérêt le différend désormais public au sein des shebab pour décider s'il faut prêter allégeance à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique".
M. Mohamud a indiqué que les divisions signalées étaient "symptomatiques d'un groupe en pleine perdition" et a prévenu que les Somaliens "n'avaient pas besoin d'une nouvelle manière de répandre l'horreur et la répression".
Les islamistes somaliens shebab, branche est-africaine d'Al-Qaïda, ont été chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens.
Ils contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l'Union africaine en Somalie (Amisom) de 22.000 hommes qui le soutient.
Ces présumées divisions surviennent à un moment où l'EI attire de plus en plus de combattants ou de groupes étrangers tels que Boko Haram au Nigeria. Toutefois, Al-Qaïda a récemment étendu son territoire au Yemen, séparé de la Somalie par le golfe d'Aden.
"Ne pensez pas que votre choix se limite à Al-Qaïda ou à Daech (EI)", a ajouté M. Mohamud. "Il existe une autre option, l'option juste et sainte: le chemin vers la paix".
L'ampleur du soutien des shebab pour l'EI n'est pas connu. Certains combattants shebab, contre lesquels les Etats-Unis mènent régulièrement des attaques de drones, veulent se concentrer sur la Somalie plutôt que se battre pour une cause islamiste internationale plus large.
"Je continuerai à le dire jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne à qui le dire, si vous sentez que vous êtes sous l'emprise de ces terroristes et que vous voulez une autre option, tendez la main vers le gouvernement", a déclaré le chef de l'Etat.
Avec AFP