M. Mahama s'est dit heureux de quitter ses fonctions et de laisser son rival de longue date prendre la tête d'une des démocraties les plus stables d'Afrique.
M. Akufo-Addo, 72 ans, doit être investi président samedi.
"Je suis ici aujourd'hui, Monsieur le Président, pour transmettre les rênes du pays à Nana Akufo-Addo avec fierté, bonne volonté et détermination et pour demander à tous les Ghanéens de l'encourager à accomplir sa part d'un relais important pour le Ghana", a déclaré le chef de l'Etat sortant, âgé de 58 ans.
Le leader de l'opposition, Nana Akufo-Addo, a battu M. Mahama lors de l'élection présidentielle du 7 décembre (avec 53% des voix, ndlr) sur la promesse de relancer l'économie et d'éliminer la corruption au sein des institutions.
En 2015, John Dramani Mahama avait dû solliciter l'aide du Fonds monétaire international (FMI) pour mettre en place un plan de sauvetage de 918 millions de dollars (874 millions d'euros) pour tenter d'enrayer une crise économique en partie provoquée par l'explosion de la dette publique et une pénurie d'électricité handicapante.
Mais dans son discours, M. Mahama a défendu son mandat, affirmant que même s'il avait dû "naviguer contre de puissants vents contraires", il avait pu mener à terme de nombreux projets d'infrastructure et fournir des services de santé et d'eau à des millions de personnes.
"Le Ghana entre dans une ère de suffisance en électricité", a affirmé M. Mahama. "J'ai assumé mes responsabilités".
M. Akufo-Addo, un érudit et défenseur des droits de l'homme dans son pays, s'est engagé à remettre le Ghana "sur la voie du progrès et de la prospérité".
Dans son programme électoral, il avait présenté un plan pour rétablir la stabilité économique et encourager l'investissement en réduisant l'impôt sur les sociétés et en abolissant toutes les taxes, des ventes immobilières aux billets d'avion domestiques.
Le Ghana est l'un des rares pays d'Afrique cette année où les résultats de l'élection présidentielle n'ont pas été contestés.
Avec AFP