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Le président sud-africain dénonce la corruption et les "erreurs" de l'ANC


Le président sud-africain Jacob Zuma avant une messe dans la ville de Durban, en Afrique du sud, le 4 décembre 2016.
Le président sud-africain Jacob Zuma avant une messe dans la ville de Durban, en Afrique du sud, le 4 décembre 2016.

Le président sud-africain Jacob Zuma a dénoncé dimanche la corruption au sein du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et les "erreurs" qui ont conduit à la débâcle historique du parti aux municipales d'août dernier.

M. Zuma s'exprimait lors d'une cérémonie célébrant les 105 ans de l'ANC, organisée dans un stade à Soweto, célèbre township de la capitale sud-africaine, à la pointe de la lutte contre le régime ségrégationniste de l'apartheid.

"L'ANC a entendu le message envoyé par le peuple en août. Nous reconnaissons que nous avons fait des erreurs", a déclaré M. Zuma, 74 ans, qui doit céder en décembre sa place à la tête de l'ANC, parti au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994.

"Quand les responsables et les membres de l'ANC sont corrompus et volent, ils trahissent les valeurs de l'ANC, notre peuple et notre pays. Nous n'autoriserons plus cela", a-t-il affirmé.

"Le message que les gens ont voulu nous faire passer, c'est que nous sommes trop occupés à nous battre entre nous et que nous prenons pas assez en compte leurs besoins", a-t-il ajouté.

"L'ANC doit être uni, afin que nous soyons capable d'unir les gens contre nos ennemis communs: le chômage, la pauvreté et les inégalités", a estimé le président.

Jacob Zuma est affaibli depuis des mois par une série de scandales de corruption et par la débâcle de son parti aux municipales d'août, qui lui valent de vives critiques y compris au sein de l'ANC. La première économie du continent africain souffre d'un ralentissement économique et d'un taux de chômage élevé. Le pays a régulièrement été secoué ces derniers mois par des manifestations violentes.

La bataille fait rage depuis des mois au sein de l'ANC en vue de la succession de son leader, qui sera assuré de devenir président en cas de victoire du parti aux élections générales de 2019. M. Zuma ne peut pas briguer un troisième mandat à la tête du pays.

Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne épouse de M. Zuma avec qui il a conservé de bonnes relations et présidente sortante de la commission de l'Union africaine (UA), fait partie des personnes pressenties comme possible successeur de Jacob Zuma à la tête de l'ANC.

Samedi, la puissante Ligue des femmes de l'ANC a officiellement apporté son soutien à Mme Dlamini-Zuma pour prendre la tête de l'ANC en décembre.

"L'ANC élira une nouvelle direction nationale à la fin de l'année; trop souvent, les collègues s'affrontent pour des postes de responsabilité car ils considèrent le pouvoir comme un moyen de s'enrichir personnellement", a relevé M. Zuma dans son discours dimanche.

Avec AFP

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