"Ni les Pays-Bas, ni la Belgique ne semblent avoir compris ce que les jihadistes représentent", a déclaré M. Erdogan selon un extrait d'une interview qui sera diffusée dans la journée.
"Nous avons appelé à adopter une position commune contre le terrorisme, et beaucoup de pays européens n'ont pas accordé à cet appel l'importance qu'il mérite", a expliqué le dirigeant turc.
"Les pays occidentaux nous ont négligés. On n'a pas répondu à nos attentes en matière d'échange de renseignements", a-t-il ajouté.
La Turquie reproche en particulier à la Belgique d'avoir ignoré des informations transmises sur le profil de "combattant terroriste" d'Ibrahim El Bakraoui, qui s'est fait exploser le 22 mars à l'aéroport de Bruxelles et qu'Ankara avait arrêté en juin près de la frontière syrienne.
Ibrahim El Bakraoui avait ensuite été expulsé vers les Pays-Bas mais il avait pu quitter ce pays sans contrôle particulier car il n'était pas connu des autorités néerlandaises et ne figurait pas sur leurs listes de personnes suspectes, selon le gouvernement néerlandais.
La Turquie a longtemps été perçue comme un allié musulman clé par Washington et une force de stabilisation modérée au Moyen-Orient.
Mais les relations se sont crispées ces derniers mois avec les Etats-Unis autour de la Syrie, Washington appelant Ankara à faire davantage pour combattre les jihadistes de l'EI, alors que la Turquie est toujours plus frustrée par le soutien américain aux combattants kurdes, qu'elle considère comme ses ennemis jurés intérieurs.
Avec AFP