Dès mardi, le Parti uni pour le développement national (UPND) de M. Hichilema, qui a obtenu 47,6% des voix à la présidentielle du 11 août, avait annoncé qu'il allait contester les résultats.
L'opposant affirme que le vainqueur proclamé n'a pas obtenu le seuil nécessaire pour l'emporter. M. Lungu "n'a pas reçu plus de 50% du total des votes exprimés", comme l'exige la loi, dénonce M. Hichilema dans la requête qu'il a enregistrée vendredi.
Avec 50,3% des suffrages et 100.000 voix d'avance, le chef du Front patriotique (PF) a obtenu de justesse la majorité absolue nécessaire pour éviter un second tour, selon les résultats officiels livrés par la Commission électorale.
"Ce que nous demandons, c'est l'annulation de l'élection", a expliqué Gilbert Phiri, l'avocat de M. Hichilema, jugeant que le vote a été truqué.
"Le registre électoral n'était pas crédible et le fait qu'il ne soit pas disponible avant l'élection compromet la transparence du processus électoral", peut-on lire dans le recours déposé à la Cour constitutionnelle. Celle-ci a 14 jours pour statuer.
M. Hichilema, un homme d'affaires à succès de 54 ans, en est à sa cinquième tentative de conquête de la présidence après avoir perdu de justesse (1,5%) contre M. Lungu l'an dernier.
Il s'agissait alors d'une élection anticipée pour désigner un dirigeant le temps d'achever le mandat du président Michel Sata, décédé de maladie en octobre 2014. A l'époque, Hakainde Hichilema avait aussi crié à la fraude électorale et contesté sans succès les résultats.
Avec AFP