A l’ouverture du procès du putsch de septembre 2015 qui devrait aborder les questions de fond avec les premiers interrogatoires des 84 accusés, douze d’entre eux n’étaient pas assistés.
La majorité des avocats de la défense ont suivi leurs collègues de la semaine dernière en se déportant eux aussi.
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Ces démissions ont rendu impossible la reprise.
Les griefs des avocats de la défense ont été consignés dans une lettre lue vendredi matin à l'audience par le tribunal.
Pour Me Christophe Birba, avocat de la défense, plusieurs griefs sont formulés notamment la récusation non suivie de deux magistrats professionnels sur des bases que la défense estime justes.
Les avocats reprochent à la cour de cassation de n’avoir pas respecté les règles, mais aussi le refus d’accorder les deux mois minimum nécessaires produire les témoins.
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"Nous avons suivi la stratégie dont la logique est de paralyser le procès", relève Me Prosper de la partie civile. Cette dernière explique ne pas être surprise par ces actions considérées comme dilatoires.
Le président du tribunal a ainsi renvoyé le procès au 9 mai 2018 pour permettre aux avocats qui seront commis d’office, le cas échéant, de prendre connaissance des dossiers.