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Le procureur de New York ouvre une enquête sur le piratage d'Uber


Une photographie d'un téléphone avec l'application Uber à Londres, Grande-Bretagne, le 10 novembre 2017.
Une photographie d'un téléphone avec l'application Uber à Londres, Grande-Bretagne, le 10 novembre 2017.

Le procureur de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, a ouvert une enquête après le piratage des données de 57 millions d'utilisateurs d'Uber à travers le monde dont celles de 600.000 chauffeurs, ont confirmé ses services mercredi.

La société de location de voitures avec chauffeur (VTC) a révélé mardi soir ce piratage survenu en octobre 2016 et qu'elle a tenu secret pendant plus d'un an.

Les noms des utilisateurs ainsi que leurs adresses électroniques et numéros de téléphone mobile ont été subtilisés, a indiqué le nouveau PDG du groupe Dara Khosrowshahi. Les noms et numéros de permis de conduire de chauffeurs Uber ont aussi été piratés.

Sur la base d'expertises externes, le PDG a toutefois affirmé que l'historique des trajets, les numéros de cartes et de comptes bancaires, les numéros de sécurité sociale et les dates de naissance des utilisateurs n'auraient en revanche pas été dérobés.

Les services de M. Schneiderman n'ont pas donné mercredi de détails sur la cible exacte de son enquête mais Uber avait conclu avec ce procureur un accord en janvier 2016 sur la protection des données de ses clients.

Il faisait suite à une autre enquête ouverte en 2014 et portant sur un autre piratage ayant visé Uber qui avait payé une amende de 20.000 dollars pour ne pas l'avoir non plus révélé en temps voulu. Ce piratage ne portait que sur des données relatives aux chauffeurs.

Un cabinet d'avocats américain, Keller Rohrback, a également annoncé ouvrir sa propre enquête sur le dernier piratage et lancé un appel aux utilisateurs du service de VTC pour qu'ils se fassent connaitre. Ce cabinet est spécialisé dans les actions en nom collectif consécutives à des piratages informatiques.

Selon des sources proches du dossier, Uber aurait aussi versé 100.000 dollars aux hackers afin qu'ils ne divulguent pas l'existence de cet incident et détruisent les informations collectées.

"En décidant de ne pas révéler ce piratage massif et en essayant d'en atténuer les conséquences en payant les pirates pour détruire les données, Uber a joué avec les données personnelles de ses utilisateurs et de ses chauffeurs", a affirmé Cari Campen Laufenberg, avocate chez Keller Rohrback dans un communiqué.

"De plus, il s'est tu pendant plus d'un an privant les victimes d'un temps précieux pour prendre des mesures afin d'atténuer (les conséquences du) vol de leurs données privées", a-t-on accusé de même source.

Avec AFP

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