M. Ruto, 55 ans, élu en août au terme d'un scrutin serré en se présentant comme le porte-voix des "débrouillards", s'est dit "déterminé à veiller" à ce que le régime fiscal kenyan "réponde aux besoins de l'économie", et à le rendre plus progressif.
Le nouveau système fiscal "doit être équitable, efficace" et "la charge fiscale doit refléter la capacité de payer" de chaque contribuable, a assuré le chef de l'Etat, ancien vendeur ambulant de poulets parti de rien et désormais à la tête de l'une des plus grandes fortunes du pays.
"Nous taxons trop le commerce et pas assez la richesse", a estimé M. Ruto.
Le nouveau chef d'Etat a également promis de s'attaquer à la dette, qui a été multipliée par six depuis 2013, pour atteindre environ 70 milliards de dollars.
"Notre situation financière n'est pas très bonne", a assuré M. Ruto, qui a servi pendant 9 ans en tant que vice-président de son prédécesseur Uhuru Kenyatta.
Le Kenya, pays d'Afrique de l'Est d'environ 50 millions d'habitants, est la locomotive économique de la région, mais un tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté.
L'inflation a atteint officiellement 8,5% en août, au plus haut depuis plus de 5 ans, alors que la monnaie, le shilling kenyan, dévissait face au dollar.
Les prix des carburants ont bondi mi-septembre dans le pays, après la décision du gouvernement de baisser drastiquement des subventions.