Ce geste survient en soutien à l'économie turque, affaiblie par un effondrement de sa monnaie sur fond de crise diplomatique avec les Etats-Unis et de sanctions réciproques.
Lors de la rencontre avec M. Erdogan, l'émir "a affirmé que le Qatar mettrait rapidement en place un programme d'investissement à hauteur de 15 milliards de dollars à destination de la Turquie", affirme la présidence turque dans son communiqué.
"Les bases de l'économie turque sont solides, et la Turquie sortira renforcée de cet épisode", a tweeté Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc.
"Les relations entre la Turquie et le Qatar sont basées sur des fondations solides d'amitié et de solidarité réelles", a-t-il ajouté.
Le Qatar s'est considérablement rapproché de la Turquie depuis le début d'une crise diplomatique qui l'oppose à l'Arabie saoudite et à d'autres pays arabes. Doha entretient aussi des relations étroites avec les Etats-Unis.
La Turquie a été secouée ces derniers jours par une forte dévaluation de la valeur de la livre après que le président américain Donald Trump a annoncé que Washington doublait les droits de douane sur l'aluminium et l'acier turcs.
M. Erdogan a, pour sa part, appelé au boycott des produits électroniques américains et la Turquie a augmenté mercredi les tarifs douaniers de nombreux produits américains.
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Ces décisions ont été annoncées sur fond de crise diplomatique entre Washington et Ankara à propos notamment de la détention d'un pasteur américain.
Le Qatar dispose de 20 milliards de dollars d'investissements en Turquie, selon des chiffres officiels du mois dernier, et Ankara est maintenant l'un des principaux exportateurs vers l'émirat.
De nombreux investisseurs du Qatar pourraient donc être menacés par une crise économique en Turquie.
Ces derniers jours, des partisans de la Turquie au Qatar ont lancé une campagne pour convertir leurs riyals qataris en livres afin de soutenir la monnaie turque.
La Turquie a apporté un fort soutien au Qatar en 2017 quand ce petit mais richissime émirat gazier a été soumis à un boycott de la part des Saoudiens et de ses alliés, qui lui reprochent ses liens avec des groupes islamistes, dont la confrérie des Frères musulmans, et de ne pas prendre suffisamment ses distances avec l'Iran.
Avec AFP