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Le règne de l'informel et de la débrouillardise à Libreville


Des stagiaires dans l'atelier du centre de formation et d'enseignement professionnel de Libreville (CFEP). (Photo: Ismael Obiang Nze/VOA)
Des stagiaires dans l'atelier du centre de formation et d'enseignement professionnel de Libreville (CFEP). (Photo: Ismael Obiang Nze/VOA)

Au Gabon, l’économie informelle est presque au cœur de l’activité des grandes villes. Malgré plusieurs opérations municipales contre l’occupation anarchique des espaces publics, vendeurs ambulants, démarcheurs de grandes enseignes, ou les motos- taxis restent maîtres du terrain à Libreville.

Le règne de l’économie informelle à Libreville
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Assise sur un banc placé devant l’arrêt bus du carrefour Léon Mba à Libreville, Mansoura, vend des jus de fruits. Dans sa quête du chiffre d’affaires, la Camerounaise de 38 ans, n’est pas à l’abri des difficultés.

"Les jus qui sont en manque, la hausse des prix sans oublier les contrôles de la mairie. Quand la mairie nous dérange on a tendance à dire que c’est de trop. Se retrouver dans un petit commerce et payer 1800/jour, c’est énorme !", s’exclame Mansoura, vendeuse de jus de fruits.

Des pousseurs de brouettes dans le grand marché situé juste à côté, aux démarcheurs de clients pour grands magasins à Libreville, le travail informel, reste selon certains, un moyen de survie. Steve, 25 ans, se sent bien dans la peau de débrouillard, en tant que démarcheur.

"Je prends les clients, j’amène au magasin. Quand ça valide j’ai un petit quota. J’ai deux à trois cents par client. Tout dépend du nombre de clients que tu trouves et tu as fait ta journée, au lieu de braquer ou de voler", explique le jeune homme.

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La seule certitude des acteurs de l’économie informelle …c’est l’incertitude. À défaut de croiser les bras, beaucoup se sont créés des emplois qui n’existaient pas encore. C’est le cas de Hyacinthe devenu photographe ambulant.

"À la fin du mois en moyenne je peux sortir avec 70-80 mille franc CFA, si j’épargne vraiment. Je suis là avec mes collègues. Je rentre chez moi à n’importe quelle heure. Je ne dérange personne", affirme-t-il.

Avec plus de 40% de jeunes chômeurs, selon les estimations officielles, le marché Gabonais de l’emploi connait une crise sans précédent. Pour contourner la difficulté, Daniel et l’un de ses amis étudiants en logistique et transport, vendent les essences de parfum dans les rues de Libreville.

"Le but pour cela est d’atteindre le capital et acheter des taxis. Ce business au début était difficile parce qu’on fait du porte à porte. On marche, la difficulté c’est qu’il y’a le soleil. Mais le plus important c’est d’avoir des revenus", déclare Daniel.

Le secteur de l’informel représente 41% du produit intérieur brut Gabonais et emploie un grand nombre de personnes vivant au jour le jour d’une activité occasionnelle.

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