Des attaques meurtrières menées dans la nuit de lundi à mardi contre des villages de la commune de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, ont fait "18 morts", a annoncé mercredi le gouverneur de la région du Sahel, évoquant un nouveau bilan.
"Le bilan humain provisoire s'établit à 18 morts et un blessé grave. L'attaque a entrainé un déplacement massif des populations des localités de la zone en direction du chef-lieu de la commune", souligne un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le Colonel-major Salfo Kaboré.
Mardi soir, dans un précédent bilan, le ministre burkinabè de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, faisait état "d'incursions d'individus armés dans plusieurs localités du Sahel - Sofokel, Yatakou, Tao et Seytenga - dans la province du Séno", ayant occasionné "une dizaine de morts".
"Les terroristes ont posé des actes d'intimidation, de pillages et d'assassinats sur des populations civiles. Le bilan fait état de plus d'une dizaine de morts", avait déclaré le ministre.
Un élu local avait évoqué pour sa part 15 morts et cinq disparus.
"Des individus armés ont mené un raid meurtrier ce lundi dans des villages et des hameaux de la commune de Seytenga, faisant une quinzaine de victimes", avait déclaré à l'AFP cet élu local qui avait requis l'anonymat, joint à Dori, la grande ville voisine, proche du Niger.
"Cinq autres personnes ont été enlevées par les assaillants, qui ont également emporté des engins (triporteurs), des vivres et du bétail après avoir vandalisé des commerces", avait précisé l'élu local.
Seytenga est une commune rurale située à 40 kilomètres au nord-est de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et à 10 km de la frontière du Niger.
Le Burkina Faso est ciblé par des attaques jihadistes depuis 2015, comme ses voisins du Sahel le Mali et le Niger.
D’abord concentrées dans le Nord du pays, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est et le Nord-Ouest, faisant depuis 2015 plus de 1.300 morts et un million de déplacés fuyant les zones de violences.