Jugeant important que les jeunes parents puissent participer pleinement au travail parlementaire, le président de la Chambre des Communes Lindsay Hoyle a estimé le 24 novembre que "les règles doivent être considérées dans leur contexte" et qu'elles "changent avec le temps".
Il a annoncé qu'une commission examinerait la question pour que la Chambre puisse se prononcer après avoir été saisie par la députée Alex Davies-Jones d'un événement qui l'avait inquiétée.
Il s'agit du rappel à l'ordre reçu la veille par sa collègue Stella Creasy, venue avec son bébé pour participer aux débats.
La députée de l'opposition travailliste a posté sur Twitter la photo d'un email officiel lui indiquant que le règlement de la Chambre des Communes stipulait qu'un député ne pouvait pas venir accompagné d'un enfant.
Pourtant, en 2020, Lindsay Hoyle a autorisé la députée Alex Davies-Jones à venir avec son bébé. Stella Creasy était aussi déjà venue accompagnée de son fils ou sa fille.
Elle était apparue à la Chambre des Communes fin septembre avec son nouveau-né pour réclamer que les mères soient soutenues plutôt que "réprimandées" lors de leur retour au Parlement.
La députée verte Caroline Lucas a souligné ironiquement que les bébés présents au Parlement sont "beaucoup moins perturbateurs que nombre de députés braillards".
Les points de vue divergent cependant, comme l'a souligné le président de la Chambre. "Les parents qui sont payés une fraction de ce que vous gagnez paient pour la garde des enfants et jonglent avec les responsabilités pour pouvoir aller travailler. Qu'est-ce qui vous rend si spéciaux?" a demandé sur Twitter le conservateur Scott Benton.
Contrairement aux ministres depuis février, les députées britanniques n'ont pas droit à être remplacées pendant leur congé maternité de six mois.