L'achèvement de ce rapport du procureur spécial Robert Mueller est présenté comme imminent depuis plusieurs semaines, mais aucune date de fin des investigations n'a été annoncée.
Chargé de l'enquête dite russe en mai 2017, M. Mueller tente également de déterminer si le président américain s'est rendu coupable d'entrave à la justice en limogeant James Comey, qu'il vilipende depuis.
"Bien que je pense que M. Trump soit moralement inapte à être président des Etats-Unis, je ne suis pas pour que M. Mueller démontre qu'il est un criminel. Je ne suis pas non plus pour que M. Mueller +blanchisse+ le président", écrit M. Comey dans une tribune parue dans le New York Times.
"Je suis pour que nous démontrions au monde - et peut-être avant tout à notre président et à ses acolytes - que les Etats-Unis ont un système judiciaire qui fonctionne, parce qu'il y a des gens qui croient en lui et qui s'élèvent au-dessus des intérêts personnels et de l'esprit de clan".
M. Trump, qui martèle qu'il n'y a pas eu "collusion" et parle d'une "chasse aux sorcières", a encore remis en doute mercredi la légitimité du procureur spécial, s'insurgeant contre le fait qu'il puisse rédiger un rapport alors qu'il n'a, contrairement à lui, pas été élu.
M. Comey a toutefois dit avoir un espoir.
"J'espère que M. Trump ne sera pas destitué et démis de ses fonctions avant la fin de son mandat (...). Parce que si M. Trump était démis de ses fonctions par le Congrès, une partie conséquente de ce pays verrait cela comme un coup d'Etat (...), ce qui diviserait encore plus profondément notre pays", a-t-il écrit, en appelant à des "résultats électoraux retentissants en 2020" lors de la présidentielle.
Avec AFP