Avec cette deuxième victoire en deux matches, le double tenant du titre se place idéalement, même si Tottenham compte également deux succès après son 3-0 à l'extérieur mardi contre l'Apoel Nicosie.
Dortmund, avec deux défaites en deux matches (1-3 à Wembley contre Tottenham en ouverture) a en revanche du souci à se faire.
C'était la septième fois que le Real jouait contre Dortmund en Ligue des champions, et jamais encore les Espagnols n'avaient gagné un match sur la pelouse des Allemands (trois nuls, trois défaites).
Mais face au géant espagnol, les Allemands se présentaient avec humilité: "Les bonnes statistiques ne nous aideront pas à gagner le match", avait dit le champion du monde Mario Götze la veille.
L'entraîneur des champions d'Espagne Zinédine Zidane, qui avait perdu en 1997 une finale de Ligue des champions contre Dortmund avec la Juventus (3-1), n'avait pas pris non plus à la légère l'équipe qui enfile actuellement les buts comme des perles en championnat d'Allemagne.
"C'est difficile de jouer ici", avait-il prévenu avant le match: "Le plus important c'est de se créer des occasions".
Privé de Benzema blessé, il avait fait confiance au son triangle Isco-Ronaldo-Bale pour porter le danger devant. Derrière, en l'absence des deux arrières gauche de métier, Marcelo (cuisse) et du jeune Français de 19 ans Theo Hernandez (épaule), c'est le polyvalent Nacho qui occupait le couloir derrière Ronaldo.
- 108 buts pour Ronaldo -
Ses joueurs ont entendu Zidane, et après quelques premières minutes où le Borussia a tenté de monopoliser le ballon, le Real s'est rapidement créé ses premières situations dangereuses, essentiellement sur des contres joués à la vitesse de l'éclair.
Le Borussia aurait pourtant pu ouvrir le score si l'arbitre néerlandais M. avait sifflé pénalty sur une main de Sergio Ramos dans la surface à la 13e minute.
Mais le Real, tout en laissant jouer Dortmund, a vite multiplié les occasions. Carvajal d'abord, impeccable en défense et dont les plongées offensives sur l'aile sont à chaque fois dangereuses, a ouvert le feu à la 10e minute, obligeant le gardien international suisse Roman Bürki à une première parade, la première d'une longue série.
C'était ensuite le tour d'Isco et Bale, qui trouvait l'ouverture (1-0,) dès la 18e minute, d'une volée limpide sur un bon service de Carvajal.
Et Ronaldo, le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions avec ses 106 réalisations? En panne de but en Liga cette saison, le Portugais qui rêve d'un cinquième ballon d'or attendait son heure.
Il a bien tenté sa chance, aux 44e et 45e minutes, contré puis hors cadre. Mais c'est au retour des vestiaires, à la 50e minute, qu'il reprenait victorieusement un centre de Bale (2-0). Le Portugais, qui vise un cinquième ballon d'Or, célébrait son but par un signe de croix, soulagé sans doute de mettre un terme à une longue période de disette.
Une autre équipe que Dortmund aurait peut-être lâché prise. Mais poussés par leurs 80.000 supporters, qui n'ont jamais baissé de ton même avec deux buts de retard, les Allemands revenaient au score quatre minutes plus tard par l'inévitable Pierre-Emerick Aubameyang (2-1, 54e).
Ronaldo mettait pourtant KO le Borussia à la 79e minute, pour son 108e but dans la compétition reine européenne (dont un en tour préliminaire).
Avec AFP