Depuis 2011, le mythique club de foot espagnol envoie chaque année des membres de sa Fondation former des entraîneurs dans les Territoires palestiniens, en partenariat avec l'agence de l'ONU en charge des réfugiés l'UNRWA.
Cette nouvelle session a réuni une vingtaine de coaches --hommes et femmes-- venus de toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis près d'un demi-siècle par Israël.
Ils devaient être rejoints par des collègues de la bande de Gaza, mais aucun d'eux n'a obtenu le précieux laissez-passer délivré au compte-gouttes par les autorités israéliennes pour sortir du petit territoire sous blocus.
Au coup de sifflet, les entraîneurs palestiniens se répartissent en groupes. Face à des enfants arborant fièrement le maillot du Real, ils animent des jeux mêlant sport et culture générale avec notamment des questions sur les bienfaits d'une alimentation équilibrée.
L'idée, explique l'Espagnole Lucia Martinez qui travaille pour l'UNRWA, est autant de promouvoir le sport que de prendre en charge des enfants "très stressés".
"Cela les aide à se sentir mieux, à évacuer le stress et l'anxiété créés par la situation dans les camps de réfugiés ou à Gaza", explique-t-elle à l'AFP.
Rita Amdaghlas, 34 ans, maillot bleu sur le dos et lunettes de soleil vissées sur le nez, entraîne depuis six ans des enfants âgés de huit à 14 ans au football, sa passion, dans une école du Patriarcat latin.
Elle a rejoint pour la première fois cette année la formation de la Fondation du Real Madrid.
A la fin de cette session, elle assure avoir déjà "appris de nouveaux jeux pour encourager les capacités et la participation des enfants". Et tout cela, "dans une bonne atmosphère, sans tension, qui fait que les enfants s'entraident tous".
Le Real Madrid, assure David Gil Chapado, responsable technique du programme d'entraînement à la Fondation, veut "transmettre des méthodes qu'il a déjà expérimentées dans plus de 70 pays du monde".
Dans les Territoires palestiniens, la pratique du sport est perturbée par le conflit avec Israël et les restrictions à la liberté de mouvement conjugué au manque chronique d'infrastructures.
En venant à Qalandia, le Real a décidé de s'adresser principalement aux entraîneurs des camps de réfugiés où vivent des "enfants ayant des problèmes sociaux et économiques", explique M. Gil Chapado.
Avec AFP