La mort de ce policier basque jeudi soir, apparemment due à un infarctus et non à un traumatisme provoqué par les violences, a ému toutes les composantes du football espagnol, unies pour dénoncer les débordements de certains ultras.
"Barbarie", a titré en Une le journal sportif Marca. "Barbarie et mort", a surenchéri le quotidien As.
Dans un communiqué, la Ligue espagnole (LaLiga) a dit "condamner fermement ces actes de violences", précisant qu'une minute de silence serait observée ce week-end lors de tous les matches.
"En général, je n'aime pas du tout la violence, où qu'elle soit", a lancé vendredi Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid, se disant "désolé" pour la famille du policier décédé. "Quand ce genre de choses arrivent, c'est difficile à comprendre", a-t-il ajouté.
. Le Real veut passer la cinquième
A Madrid, c'est sans ultras, évincés depuis plusieurs années du stade Santiago-Bernabeu, que le Real (3e, 48 pts) reçoit un Deportivo Alavés en pleine renaissance (15e, 28 pts).
Ce match peut acter le retour en forme des Madrilènes, requinqués par leur victoire face au Paris SG (3-1) mi-février en Ligue des champions: un cinquième succès consécutif toutes compétitions confondues serait inédit cette saison pour l'équipe de Zidane.
Pour cette rencontre, "ZZ" devrait continuer sa politique de rotation: Cristiano Ronaldo, ménagé mercredi à Leganés, est attendu, au même titre que le gardien Keylor Navas.
Un petit doute entoure l'ailier Gareth Bale, souvent remplaçant ces derniers temps. Il n'en fallait pas plus pour que la presse espagnole détecte un coup de blues de l'homme qui avait coûté 100 M EUR en 2013.
"C'est un joueur important de l'effectif et il le sera toujours", a répliqué Zidane vendredi, disant prendre ces précautions pour préserver le Gallois, souvent blessé à l'automne. A charge pour Bale de rebondir samedi, avec en perspective le 8e retour de C1 à Paris le 6 mars.
. Le Barça craint un ralentissement
Tout va bien au FC Barcelone, en lice pour un somptueux triplé Liga-Coupe-C1, comme en 2009 et 2015, mais tout pourrait aller mieux.
Ces derniers jours, les observateurs ont noté un certain ralentissement dans les performances de l'équipe d'Ernesto Valverde avec trois matches nuls en cinq apparitions.
Bref, le Barça, leader invaincu de cette Liga (1er, 62 pts), doit éloigner samedi le spectre de l'essoufflement. "On enchaîne énormément de matches et il est normal que les joueurs se fatiguent", a reconnu jeudi le milieu Sergi Roberto, sans vouloir s'alarmer.
Un bon test attend les Barcelonais samedi soir face à l'une des équipes révélations de cette saison: le promu Gérone (8e, 34 pts).
Si le meilleur buteur de Liga est Argentin (Lionel Messi, 20 buts), deux de ses dauphins sont Uruguayens: son équipier Luis Suarez (16 buts) et l'avant-centre de Gérone Cristhian Stuani (13).
Cela promet une belle bataille sur la pelouse du Camp Nou, où le modeste club du nord de la Catalogne rêve d'une première victoire historique contre l'ogre Barcelone...
. Séville-Atlético, stop ou encore
Le Séville FC (5e, 39 pts) et l'Atlético Madrid (2e, 55 pts) jouent chacun très gros dimanche soir.
Les Andalous doivent gagner pour rester dans la course à la quatrième place, la dernière qualificative pour la C1. Et les Madrilènes doivent s'imposer contre leur récent bourreau en Coupe du Roi (2-1, 3-1) pour rester dans la course au titre derrière le Barça.
Symbole de l'importance de ce match, l'Atlético a laissé au repos jeudi contre Copenhague (1-0) ses attaquants-vedettes Antoine Griezmann et Diego Costa, bien suppléés par un Kevin Gameiro en pleine forme (3 buts en 3 matches).
Mais gare au stade Sanchez-Pizjuan où Séville n'a perdu qu'un seul match officiel cette saison...
Avec AFP