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Le régime syrien pourchasse le groupe Etat islamique après la reprise de Palmyre


This photo released on Sunday March 27, 2016, by the Syrian official news agency SANA, shows a general view of Palmyra citadel, central Syria.
This photo released on Sunday March 27, 2016, by the Syrian official news agency SANA, shows a general view of Palmyra citadel, central Syria.

Le régime syrien continue d'avancer au surlendemain de la reprise de Palmyre, victoire majeure pour l'armée qui veut extirper cette organisation de ses principaux fiefs en Syrie.

A Washington, le département d'Etat a qualifié de "bonne chose" la défaite de l'EI à Palmyre, sans toutefois féliciter le président syrien Bachar al-Assad dont les Etats-Unis souhaitent la chute.

Fort de son succès le plus important face à l'EI, forgé avec la Russie et des milices prorégime, Damas veut maintenant sécuriser Palmyre pour éviter une contre-offensive des jihadistes qui la contrôlaient depuis mai 2015.

Une source militaire syrienne a indiqué que des opérations militaires avaient commencé à al-Qaryatayn, à l'ouest de Palmyre. "C'est le prochain objectif de l'armée, qui a également les yeux rivés sur Sokhné", à l'Est, a-t-elle ajouté.

Si le régime s'emparait de Sokhné, il serait aux portes de la province pétrolière de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par le groupe jihadiste.

Le commandement militaire syrien a affirmé que Palmyre serait "la base à partir de laquelle s'étendront les opérations contre le groupe terroriste, notamment à Deir Ezzor et Raqa (nord)", le but étant de "mettre fin à l'existence" de l'EI en Syrie.

Les forces prorégime vont en outre chercher à déloger l'EI de la localité d'Al-Alianiyé, au sud de Palmyre, pour avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les jihadistes.

L'EI "plus faible"

Pour Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie, "l'EI est évidemment plus faible que par le passé", mais "se battra avec beaucoup plus de détermination pour garder Raqa, sa capitale de fait, et Deir Ezzor, la plus grande ville qu'il contrôle en Syrie et sa porte vers l'Irak".

Bachar al-Assad a salué "l'efficacité de la stratégie de l'armée et de ses alliés" et sa satisfaction a été partagée par la Russie et l'Iran, qui a qualifié la prise de Palmyre d'"admirable".

"Le gouvernement et les forces armées (iraniens) vont poursuivre leur soutien total" à la Syrie, a affirmé Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran.

Membre de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l'opposition syrienne en exil, Hadi al-Bahra a lui estimé que si le régime syrien était réellement sérieux dans sa volonté de combattre l'EI, il aurait empêché les jihadistes de s'emparer de Palmyre il y a 10 mois.

"Depuis le départ, la stratégie du régime est de permettre à la menace que représente Daech (acronyme en arabe de l'EI) de croître afin de pouvoir dire à l'Occident que ce sera lui ou Daech", a-t-il dit.

A Washington, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a reçu son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, et déclaré que leurs deux pays allaient "faire davantage pression" sur l'EI.

Mais Ankara et Washington sont divisés sur le dossier syrien, notamment en ce qui concerne notamment les Kurdes, et un responsable américain a fait savoir qu'il n'y aurait pas de rencontre bilatérale entre les présidents Barack Obama et Recep Tayyip Erdogan lors d'un sommet sur la sécurité nucléaire en fin de semaine.

Avec AFP

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