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La reprise fragile de la croissance se confirme en Afrique


Une Éthiopienne compte sa monnaie, sur le marché d'Addis Ababa, en Éthiopie, le 14 novembre 2015.
Une Éthiopienne compte sa monnaie, sur le marché d'Addis Ababa, en Éthiopie, le 14 novembre 2015.

Le Fonds monétaire international a confirmé sa prévision de croissance à 2,6% pour l'Afrique subsaharienne en 2017 mais souligné la fragilité récurrente des deux moteurs économiques du continent, le Nigeria et l'Afrique du Sud.

Le produit intérieur brut (PIB) des 45 pays de la région devrait continuer à progresser l'année prochaine à hauteur de 3,4%, selon les dernières estimations de l'institution.

"Au-delà du court terme, la croissance (économique) devrait augmenter progressivement mais à un niveau à peine supérieur à celle de la population", écrit l'institution financière, qui insiste sur la persistance des "risques de ralentissement" pesant sur les principales économies de la région.

En 2016, le taux de croissance de la région s'est établi à 1,4%, ralenti par le bas niveau des cours des matières premières.

Le Nigeria, un des deux principaux pays pétroliers d'Afrique subsaharienne avec l'Angola, devrait péniblement sortir cette année de la récession qu'il a traversée en 2016 à cause de la baisse des prix de l'or noir et des perturbations qui ont affecté sa production.

Son PIB devrait enregistrer une hausse de 0,8% en 2017 et de 1,9% en 2018, selon le FMI.

La croissance de l'autre géant continental, l'Afrique du Sud, au ralenti depuis plusieurs années, devrait se poursuivre sur le même rythme avec +0,7% cette année et +1,1% la suivante, anticipe le FMI.

"Malgré des prix des matières premières plus favorables et une forte production agricole (...), l'incertitude politique pèse sur la confiance des consommateurs et des investisseurs", note le FMI en référence aux scandales de corruption à répétition qui touchent la fin du second mandat du président Jacob Zuma.

Après une croissance négative en 2016 (-0,7%), l'Angola doit lui repasser dans le vert cette année avec une croissance de 1,5% et de 1,6% en 2018 grâce à un rebond de sa production pétrolière, ajoute l'institution.

Plus généralement, l'avenir des pays importateurs d'or noir d'Afrique subsaharienne s'annonce meilleur que celui de leurs voisins producteurs, avec une prévision de croissance de +3,9% en 2017 et de +4,4% en 2018, note le FMI.

Parmi les plus performants en perspective en 2017 figurent la Côte d'Ivoire (+7,6%), le Sénégal (+6,8%), l'Ethiopie (+8,5%) et la Tanzanie (+6,5%). La République démocratique du Congo (RDC) devrait pour sa part se contenter de +2,8% cette année.

Avec AFP

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