Développant sa vision à long terme pour la politique étrangère britannique lors d'un discours à Londres, le ministre a assuré que la sortie de l'Union européenne en 2020 donnait l'occasion de regarder au delà de ses proches voisins pour nouer de nouveaux liens stratégiques.
"Nous ne pouvons pas nous contenter de nous accrocher à la protection peut-être confortable de nos amitiés et alliances préexistantes", a-t-il déclaré. "Nous devons travailler, nous devons nous assurer que nous avons des conversations avec ces pays qui sont également courtisés par des pays aux philosophies différentes de la nôtre".
Il a souligné l'influence croissante des pays comme l'Inde, l'Indonésie ou le Brésil, aux démographies plus jeunes que les alliés traditionnels de Londres avec qui ont été forgées les institutions internationales après la Seconde Guerre mondiale.
Le Royaume-Uni cherche à diversifier ses alliances avec le Brexit et à nouer des accords commerciaux tous azimuts au nom d'une politique baptisée "Global Britain" visant à lui donner une nouvelle place sur la scène internationale.
Malgré les ambitions déclarées par Londres, le gouvernement britannique est cependant accusé d'affaiblir ses capacités de "soft power" en coupant massivement ces dernières années dans son budget massif consacré à l'aide internationale, ce qui a affecté d'importants projets humanitaires.
Les extraits du discours de James Cleverly publiés en avance avaient provoqué des interrogations sur une éventuelle volonté de se rapprocher de pays non-alignés parfois peu regardants sur le respect des droits humains.
Le ministre a cependant insisté sur le fait que convaincre de futures partenaires de respecter le droit international et les droits humains pourrait prendre "des décennies", plaidant pour une approche basée sur la persuasion plutôt que les admonestations.
Il s'en est pris à la Russie accusée de vouloir ramener la planète à une époque où le droit du plus fort régnait et les pays voisins étaient traités en "proies". Il s'est inquiété également de l'expansion des capacités militaires de la Chine.