Ancien avocat dans le privé puis conseil d'un comté du New Jersey, Julien Xavier Neals, un Afro-Américain de 56 ans, a été confirmé au poste de juge fédéral dans son Etat du New Jersey, par 66 voix (dont 17 républicains) contre 33.
Regina Rodriguez, avocate d'origines mexicaine et japonaise âgée de 57 ans, a reçu un soutien encore plus fort, avec 72 voix (dont 22 républicains) contre 28, pour devenir juge fédérale dans le Colorado.
Tous deux avaient été victimes en 2015 de la paralysie provoquée à Washington par les profondes divisions politiques sous Barack Obama.
Nommés par ce dernier à deux postes de juges fédéraux, les républicains avaient bloqué leur nomination pendant des mois, jusqu'à ce qu'elles soient de fait annulées avec l'arrivée d'un nouveau Congrès sous Donald Trump en 2017.
"Nous nommons des juges véritablement excellents qui viennent d'origines diverses", a souligné mardi le chef de la majorité démocrate, Chuck Schumer. Ils offrent une plus grande diversité et "sont bien plus qualifiés" que ceux choisis par Donald Trump entre 2017 et 2021, a-t-il déclaré.
Depuis son investiture, Joe Biden a déjà nommé vingt juges pour occuper des sièges vacants dans les tribunaux fédéraux.
Selon la Maison Blanche, le président démocrate est "convaincu que le système judiciaire fédéral doit représenter la diversité de la nation, à la fois en terme d'expérience personnelle que professionnelle".
Sa sélection, qui comprend une écrasante majorité de femmes et présente une grande diversité, constitue un revirement complet par rapport à son prédécesseur.
En quatre ans, Donald Trump a fait entrer plus de 230 juges dans les tribunaux fédéraux, dont trois quarts d'hommes et 85% de personnes blanches, selon l'American Constitution Society.
Comme ces postes sont à vie, l'ancien président va laisser une marque durable sur le système judiciaire.
Déterminé à diluer son influence, Joe Biden agit vite, afin d'obtenir le maximum de confirmations avant les élections de mi-mandat en 2022 qui pourraient lui faire perdre le contrôle du Sénat. Aux Etats-Unis, la Constitution impose que les juges choisis par le président reçoivent l'aval de la chambre haute du Congrès.