Les Etats-Unis réclament une ouverture accrue du marché chinois et la réduction de 200 milliards de dollars par an du déficit des échanges avec la Chine (375 milliards de dollars en 2017). Pour l'heure, Pékin n'a pas accepté ce montant jugé par certains économistes "irréaliste".
Wilbur Ross est arrivé tôt samedi dans la capitale chinoise, selon l'agence Chine nouvelle. Il y séjournera jusqu'à dimanche et mènera des discussions avec le vice-Premier ministre Liu He, très proche du président Xi Jinping et grand orchestrateur de la politique économique, a indiqué à l'AFP un responsable américain.
La visite de M. Ross intervient au moment d'un regain de tension bilatérale.
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Car si les deux pays avaient annoncé un armistice courant mai dans leur différend commercial, l'administration Trump a remis sur la table mardi la menace de droits de douane de 25% sur des produits chinois, à hauteur de 50 milliards de dollars d'importations annuelles.
Pékin avait alors dénoncé une "volte-face" de Washington et menacé de prendre des "mesures fermes" afin de protéger ses intérêts. Mais le régime communiste s'est efforcé depuis de calmer le jeu.
"Notre porte pour des négociations et des consultations est grande ouverte. En matière économique et commerciale, les deux parties doivent au cours de leurs discussions être animées d'une attitude sincère et d'un esprit d'égalité et de respect mutuel, afin d'aboutir à une solution mutuellement acceptable", a déclaré vendredi Hua Chunying, la porte-parole de la diplomatie chinoise.
Le président américain Donald Trump, qui avait fait du commerce chinois l'une des cibles de sa campagne électorale, dénonce régulièrement les pratiques commerciales "déloyales" de Pékin. Il fustige les obstacles aux investissements étrangers en Chine, et les transferts de technologie "imposés" aux entreprises américaines.
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Le locataire de la Maison Blanche a menacé d'imposer des taxes supplémentaires sur quelque 150 milliards de dollars d'importations venues de Chine.
"L'administration Trump veut arriver à ses fins en brandissant le bâton de droits de douanes. Donc je ne suis pas très optimiste sur l'issue de ces nouvelles négociations", déclare à l'AFP Zhu Feng, doyen de l'institut des relations internationales à l'université de Nankin.
"La probabilité qu'il n'y ait aucune guerre commerciale est faible. J'ai bien peur que l'option la plus pragmatique pour les deux parties soit désormais de limiter l'étendue du conflit."
La Chine, critiquée pour son manque supposé d'ouverture, a annoncé mercredi de nouvelles baisses de droits de douanes sur plusieurs gammes de produits. A compter du 1er juillet, ils seront ainsi réduits de moitié ou des trois quarts sur une série d'importations (vêtements, chaussures, cosmétiques, électroménager, poissons).
Un geste qui fait suite à l'annonce la semaine dernière d'une réduction de 25% à 15% des tarifs douaniers sur les automobiles importées. Autant d'offres qui semblaient répondre aux menaces de l'administration Trump.
Avec AFP