La police sud-africaine a émis un mandat d'arrêt contre Ace Magashule, un haut responsable du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), selon une déclaration mardi d’une porte-parole de la police.
M. Magashule, 61 ans, est le secrétaire général de l'ANC. Il est chargé de la gestion quotidienne du parti qui gouverne l'Afrique du Sud depuis la fin du régime de la minorité blanche en 1994. On lui reproche des actes de corruption dans une affaire de contrats publics qui remonte au temps où il était gouverneur de la province de Free State.
Il a clamé son innocence devant des journalistes, affirmant qu'il n'avait rien fait de mal. Il devrait comparaître devant la Haute Cour de Bloemfontein vendredi.
"Il n'a pas encore été arrêté mais le mandat d’arrêt a été signé", a déclaré un porte-parole des Hawks, une unité d’élite de la police.
L'ANC a déclaré qu'il avait pris connaissance du mandat d'arrêt par le biais des médias et qu'il suivrait de près l'évolution de la situation.
"Le secrétaire général (Magashule) a déclaré à plusieurs reprises, y compris par l'intermédiaire de son équipe juridique, qu'il coopérerait avec tout processus entrepris par les forces de l'ordre", a déclaré le parti dans un communiqué.
M. Magashule est issu d'une faction du parti au pouvoir qui s'oppose au président Cyril Ramaphosa depuis qu'il a remplacé Jacob Zuma à la tête de l'Etat en février 2018.
Le président Ramaphosa mène depuis quelque temps une campagne visant à nettoyer l'image de l'ANC après une série de scandales pendant les neuf années de son prédécesseur.
Son arrestation pourrait avoir d'importantes ramifications politiques s'il venait à prendre congé ou démissionner de son poste.