Cette visite intervient alors que le pays, dirigé par des autorités de transition vers un pouvoir civil, connaît une grave crise économique, accentuée par l'épidémie de Covid-19, une inflation galopante et une énorme dette.
"Le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin est arrivé aujourd'hui (mercredi) à la tête d'une délégation de haut rang pour sa première visite de ce type au Soudan", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Au cours de cette visite d'une journée, M. Mnuchin doit rencontrer le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil de souveraineté, la plus haute instance exécutive du pays, le Premier ministre Abdallah Hamdok et d'autres hauts responsables.
Selon le gouvernement, la situation économique, l'aide des Etats-Unis et l'allègement de la dette --estimée à 60 milliards de dollars (environ 48 milliards d'euros) d'après Khartoum-- figureront au menu des entretiens.
En décembre, les Etats-unis avaient retiré le Soudan de sa liste des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions et d'obstacles aux investissements internationaux pendant des décennies.
Washington avait imposé en 1993 ces sanctions après avoir accusé Omar el-Béchir d'entretenir des relations avec des "organisations terroristes", notamment le réseau Al-Qaïda, dont le chef Oussama ben Laden avait séjourné dans ce pays dans les années 1990.
Après avoir régné sans partage sur le pays pendant 30 ans, Omar el-Béchir a été chassé du pouvoir en avril 2019 à la suite de manifestations de masse contre son régime.
Un gouvernement de transition, issu d'un accord entre militaires et dirigeants du mouvement de contestation, est en place depuis août 2019.
Le 23 octobre, le président américain Donald Trump avait coup sur coup annoncé sa décision de retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme et l'accord de Khartoum pour normaliser ses relations avec Israël.