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L’explosion de Mpila au Congo, cinq ans après


Les survivants de l'explosion de Mpila vivent dans les décombres, Brazzaville, 2 mars 2017, Ngouela Ngoussou.
Les survivants de l'explosion de Mpila vivent dans les décombres, Brazzaville, 2 mars 2017, Ngouela Ngoussou.

Les survivants de l’explosion d’un dépôt de munitions qui avait faite près de 300 morts, le 4 mars 2012, se rappellent encore de ces tristes moments, cinq ans plus tard. Ils appellent les autorités à rebâtir leurs maisons toujours en ruines.

Des bâtiments en ruines depuis cinq ans sont maintenant transformés en décharges publiques dans le quartier de Yoro, très touché par l’explosion du dépôt de munitions de Mpila à Brazzaville. Cinq ans après, de mauvais souvenir taraudent toujours les mémoires des survivants.

Reportage de Ngoula Ngoussou à Brazzaville pour VOA Afrique
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"Toutes ces images sont toujours dans ma mémoire comme si c’était encore hier. Je revois les cadavres que j’enjambais ou les corps mutilés. Jamais je n’oublierai ces moments", témoigne Fulgence, habitant du quartier Yoko.

A l’épicentre de l’explosion, le gouvernement a construit un quartier moderne. Des villas ont remplacé la caserne des blindés. Ces maisons ne sont pas encore occupées, et cela appelle la curiosité des populations.

L'Etat congolais a construit des habitations à la place des casernes de Mpila, Brazzaville, 2 mars 2017, Ngouela Ngoussou.
L'Etat congolais a construit des habitations à la place des casernes de Mpila, Brazzaville, 2 mars 2017, Ngouela Ngoussou.

"Mais pour qui ont-ils construit ces maisons qui ne sont toujours pas occupées. Ils ont cassé nos maisons, ils doivent nous reloger", affirme Marie-Jeanne, une habitante de Kanga Mbandzi, un autre quartier touché par cette explosion.

Plusieurs familles ont rafistolé leurs maisons et d’autres couchent sous les décombrent, essayant de recommencer une nouvelle vie.

"Personne ne nous regarde ici, nous sommes abandonnés. Les parents les propriétaires des parcelles sont en train de mourir de tension artérielle, car aucune solution n’est apportée à ce drame. Ils sont tout perdu", abonde Marie-Jeanne.

Cinq ans après, des centaines de familles ont pu être relogées à Kintele, à une trentaine de kilomètres au nord de Brazzaville. Elles sont satisfaites des conditions de cette citée entièrement occupée par les victimes de Mpila.

"A comparer avec nos maisons de Mpila, ici les conditions sont bonnes. Mais, nous voulons bien repartir chez nous", indique Louise.

L’explosion de Mpila avait officielle fait 280 morts et de nombreux blessés. Des militaires avaient été jugés et condamnés dont le colonel Marcel Ntsourou par sursis.

Reportage de Ngouela Ngoussou à Brazzaville pour VPA Afrique

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