L'arrivée de ces forces par avions doit ouvrir la voie à celle de Riek Machar, le chef de la rébellion qui doit former un gouvernement d'unité et de transition avec le président Salva Kiir.
Riek Machar a été nommé vice-président du Soudan du Sud en février, un poste qu'il occupait déjà au côté de Salva Kiir avant le déclenchement du conflit en décembre 2013. Il a depuis lors vécu en exil au Kenya et en Ethiopie.
L'ambassadeur adjoint du Soudan du Sud auprès des Nations unies, Joseph Moum Malok, a dit au Conseil de sécurité de l'ONU que "d'ici la fin de la semaine, si tout reste comme prévu (...) la totalité des 1.370 soldats sur lesquels nous nous sommes mis d'accord seront à Juba, ouvrant la voie à l'arrivée de Riek Machar".
Selon l'accord de paix signé le 26 août 2015, les deux responsables doivent se partager le pouvoir durant une "période transitoire" de trente mois à l'issue de laquelle se tiendront des élections.
La responsable de l'ONU au Soudan du Sud, Ellen Margrethe Loj, a aussi évoqué le retour de Riek Machar à Juba devant le Conseil de sécurité.
Lorsque que M. Machar reviendra à Juba, "c'est à ce moment-là que le travail difficile de reconstruction doit commencer et que des décisions difficiles doivent être prises", a-t-elle déclaré.
Les Nations unies poussent MM. Kiir et Machar à mettre en place l'accord de paix malgré la poursuite de combats et des retards.
Le patron des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien a rapporté au Conseil que des combats se propageaient dans les Etats de Jonglei, Malakal, Equatoria-Occidental et du Bahr el-Ghazal occidental.
Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011 après des décennies de conflit avec Khartoum, a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque Salva Kiir a accusé Riek Machar de fomenter un coup d'État.
Plus de 2,3 millions de personnes ont depuis été chassées de chez elles et des dizaines de milliers d'autres tuées par la guerre et les atrocités dont les deux camps se sont rendus coupables.
Avec AFP