Le décret présidentiel a été lu à la radio d'Etat jeudi soir. Les 28 nouvelles régions remplacent les dix anciennes régions, ce qui remet en cause le partage du pouvoir mis au point dans l'accord de paix.
Des représentants des rebelles et du gouvernement se sont rencontrés pour la première fois mardi à Juba en vue de former un gouvernement d'unité nationale de transition.
Mais la multiplication par trois du nombre des régions et la nomination des nouveaux gouverneurs, décidées unilatéralement par le président Salva Kiir, risquent de porter atteinte au processus de paix.
L'accord de paix a été signé le 26 août entre le camp du président Kiir et la rébellion dirigée par l'ancien vice-président Riek Machar. Il est censé mettre fin à deux ans d'une terrible guerre civile qui a vu les deux camps se livrer à d'innombrables atrocités.
Mais les combats n'ont jamais cessé depuis la signature de cet accord et les deux camps s'accusent mutuellement de ne pas remplir leurs engagements.
Selon des sources sécuritaires et rebelles, des combats ont encore eu lieu mercredi dans l'Etat du Haut-Nil.
Riek Machar a néanmoins annoncé jeudi soir dans un communiqué que "la guerre était finie" et souhaité "joyeux Noël et bonne année" à Salva Kiir.
La responsable de l'ONU au Soudan du Sud Ellen Margrethe Loj a espéré vendredi que l'arrivée de la délégation rebelle à Juba permettrait de "commencer à appliquer l'accord" de paix.
Avec AFP