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Le Soudan ratifie les conventions contre la torture et les disparitions forcées


Abdallah Hamdok, un économiste de l'ONU devenu Premier ministre du Soudan.
Abdallah Hamdok, un économiste de l'ONU devenu Premier ministre du Soudan.

Le Conseil souverain du Soudan a ratifié mardi les conventions des Nations Unies contre la torture et les disparitions forcées, un processus qui a pris des mois de retard.

Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Justice Nasreldin Abdelbari a confirmé la ratification par le Soudan des Conventions des Nations Unies de 2006 pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à la Convention de 1984 contre la torture et les traitements inhumains. Abdelbari a déclaré que cette décision était cruciale en raison de l’histoire du pays sur la torture et des disparitions forcées sous le régime de l'ancien président Omar el-Béchir.

Le Conseil des ministres a approuvé les deux conventions en novembre 2020. Les groupes de défense des droits humains ont attribué le retard du Conseil souverain à l'implication probable des Forces de soutien rapide de l'armée dans certains abus, en particulier l'enlèvement et la torture de Bahaa Nouri, 45 ans, en décembre.

Emad Hamdoun a été victime de torture et de disparition forcée pendant le règne de Bashir. En 2019, Hamdoun a été arrêté et torturé. Il a perdu un œil.

La ratification de ces lois internationales est une victoire pour les défenseurs des droits humains et les victimes, a déclaré Hamdoun. Il a ajouté qu'il espérait que le gouvernement signerait bientôt les deux conventions auprès du secrétaire général de l'ONU, afin que le peuple soudanais puisse avoir les droits dont il était privé sous l'ancien régime.

Les organismes de défense des droits humains se félicitent également de cette décision et demandent au gouvernement de définir des procédures de validation. Winnie Omer, porte-parole de Protect the Right to Life Campaign, un mouvement d'avocats, d’activistes et des familles de victimes de torture et de disparition, a déclaré que cette étape devrait être suivie de modalités, comme la surveillance et la levée de l'immunité, pour garantir la validité de ces conventions.

Par ailleurs, la Cour suprême soudanaise a confirmé la condamnation à mort de 29 agents de sécurité reconnus coupables d'enlèvement, de torture et de meurtre d'un enseignant lors des soulèvements qui ont renversé Béchir en 2019.

Article de Naba Mohiedeen depuis Khartoum. Traduit et adapté de l'anglais par VOA Afrique. Lire l'original >>

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