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Le Soudan retire la nationalité à 3.548 citoyens naturalisés sous Béchir


Un manifestant soudanais agite un drapeau national alors que les manifestants marquent le premier anniversaire d'un raid contre un sit-in antigouvernemental, dans le district de Riyad, à l'est de la capitale Khartoum, le 3 juin 2020.
Un manifestant soudanais agite un drapeau national alors que les manifestants marquent le premier anniversaire d'un raid contre un sit-in antigouvernemental, dans le district de Riyad, à l'est de la capitale Khartoum, le 3 juin 2020.

Les autorités soudanaises ont décidé de retirer la nationalité à plus de 3.500 personnes naturalisées sous le régime d'Omar el-Béchir, renversé en avril 2019, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"Le général Abdel Fattah al-Burhane, président du Conseil de souveraineté (plus haute instance exécutive du pays, ndlr), sur recommandation du ministère de l'Intérieur, a décidé de retirer la nationalité soudanaise à 3.548 résidents" naturalisés, a indiqué mercredi le ministère sur Twitter.

"Cette décision a été prise à la suite de rapports médicaux et sécuritaires négatifs concernant ces personnes ou parce que certains ont obtenu la nationalité sans remplir les conditions requises", ajoute le ministère, précisant qu'un comité continue de passer en revue d'anciens dossiers de naturalisation.

Selon les médias, une très grande majorité des personnes concernées sont arabes, notamment des Syriens.

Les journaux affirment que les candidats à la naturalisation devaient payer 10.000 dollars à des proches de l'ancien autocrate pour obtenir un passeport soudanais.

Autre tour de vis décidé par le général Burhane, les ressortissants syriens devront désormais se munir d'un visa pour entrer au Soudan alors que jusqu'à présent ils pouvaient entrer librement et l'obtenir en arrivant à Khartoum.

Selon des médias, près de 150.000 Syriens vivent au Soudan, dont beaucoup sont arrivés après le déclenchement du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011 et la répression qui a suivi. Pour beaucoup, Khartoum est une étape pour se rendre dans d'autres pays.

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