Des milliers de partisans et de délégués du All Progressives Congress (APC) se sont rassemblés samedi dans un stade de la capitale Abuja.
Tard dans la nuit, un consensus s'est dégagé pour désigner à la tête du parti Abdullahi Adamu, un sénateur qui avait le soutien de M. Buhari, selon le comité électoral de l'APC. M. Adamu est également un ancien gouverneur de l'État de Nasarawa, dans le centre du Nigeria.
"Je devais intervenir dans la crise de leadership qui était sur le point de provoquer la confusion. Nous devons éviter la surchauffe politique et ne pas laisser nos différences déchirer et frustrer le parti", a déclaré M. Buhari dans un communiqué.
Le changement de direction à l'APC avait suscité d'intenses tractations ces dernières semaines, impliquant notamment les puissants gouverneurs des Etats et les principales figures du parti pour tenter de parvenir à un consensus.
Formé à partir d'une alliance de plusieurs partis en 2013, l'APC a réussi à l'emporter en 2015 sur le Parti démocratique du peuple (PDP), longtemps au pouvoir, qui était alors aux prises avec ses propres scissions internes.
Buhari, un ancien général de l'armée élu sur la promesse d'améliorer la situation sécuritaire et de lutter contre la corruption, se retire avec un bilan très critiqué.
Le Nigeria est toujours aux prises avec une insurrection jihadiste dans le nord-est tandis que le nord-ouest a été durement touché par les bandes criminelles à l'origine d'une série d'attentats et d'enlèvements massifs.
La convention de l'APC est la dernière étape avant les primaires qui se tiendront plus tard cette année pour désigner un candidat à la présidence. Le chef de l'Etat Muhammadu Buhari, élu en 2015 et en 2019, quittera le pouvoir après deux mandats.