Le nombre de chômeurs a atteint 4,6 millions de personnes le mois dernier, soit 6% de la population active contre 5,8% les quatre mois précédents, a indiqué le service des statistiques Rosstat.
Il faut remonter à début 2013 pour retrouver un tel niveau, qui reste très faible vue la récession que traverse la Russie pour la deuxième année de suite à cause du plongeon des prix des hydrocarbures et des sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne.
Les experts attribuent la bonne tenue du marché de l'emploi d'une part à la diminution de la population active due à la crise démographique suivant la chute de l'URSS, d'autre part à la volonté des entreprises d'éviter les licenciements, parfois sous pression politique, et de s'ajuster à la crise en baissant les coûts salariaux.
En dépit d'une inflation galopante depuis deux ans, les salaires n'ont souvent pas augmenté, d'où une chute du pouvoir d'achat des ménages et par ricochet de la consommation.
Selon Rosstat, les revenus réels des ménages s'affichaient en mars en recul de 3% sur un an et les ventes de détail de 5,8%. Ces diminutions sont cependant moins violentes que les mois précédents, grâce à un ralentissement de l'inflation à 7,3% sur un an.
Les autorités russes espèrent un retour à la croissance d'ici à la fin de l'année mais reconnaissent que la reprise s'annonce très lente.
Avec AFP