Le virus du Covid19 se déplace par le mouvement des populations. Et donc ce décret devrait permettre de restreindre ou d’interdire des libertés individuelles ou collectives en vue de freiner la propagation de la pandémie au Tchad.
A ce titre, mandat est donné aux autorités sanitaires de prendre des mesures allant de l’interdiction aux personnes de sortir de leur domicile sous réserve de déplacement strictement indispensable à la réquisition de tout bien et service nécessaire à la lutte contre la catastrophe sanitaire. Tout contrevenant sera puni d’un emprisonnement d’un à trois mois.
"Même si les autorités ne le disent pas clairement dans les textes qu’elles édictent, en réalité ces mesures traduisent inévitablement une situation de confinement général", a déclaré Dr Djong-Yang Dibam, juriste publiciste. Il précise que ce décret formalise une situation de fait qui existait déjà dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
Même s'il reconnait que face à une situation exceptionnelle il faut toujours des mesures exceptionnelles, il craint toutefois que ces mesures soient considérées comme une carte blanche donnée aux services de sécurité. Le juriste craint donc des exactions à l'encontre de la population civile.
L’ancien ministre de la Justice et porte-parole du parti au pouvoir, Me Jean-Bernard Padaré, rassure qu’il ne peut pas y avoir de débordement.
Le porte-parole du parti au pouvoir rassure la population que tout débordement sera sanctionné. Pour lui, ce décret donne une base aux autorités concernées d’agir en toute légalité.
L'ancien ministre de la Justice précise que ce décret prévoit des hypothèses. Si la situation venait à s’aggraver sur toute l’étendue du territoire tchadien, les autorités provinciales peuvent prendre des actes en s'appuyant sur ce décret pour confiner la population.
Selon les autorités médicales, à ce jour, le Tchad enregistre au total 46 cas de contamination au nouveau coronavirus dont 15 patients guéris et zéro décès.