Le Fonds monétaire international (FMI) avait approuvé début août un nouvel accord avec le Tchad sur un crédit d’environ 122 millions de dollars, avec un premier décaissement de près de 20 millions de dollars.
Ce nouvel accord devait s’attaquer aux problèmes prolongés de financement de la balance des paiements, provoqués par une réduction des recettes pétrolières. A cette occasion, le FMI avait également salué le début des activités dans de nouveaux gisements pétrolifères, qui « devraient accroître considérablement la production et les exportations de pétrole au cours des prochaines années, tandis que le PIB non pétrolier devrait continuer de progresser à un rythme soutenu ».
A l’occasion des réunions annuelles Banque mondiale/FMI, le ministre tchadien des Finances et du Budget, Kordjé Bedoumra, a fait le point à la fois sur les difficultés budgétaires de N’Djaména, et sur le secteur pétrolier.
« Nos partenaires du FMI sont satisfaits des progrès qui sont accomplis par le Tchad », a déclaré M. Bedoumra dans une interview avec la Voix de l'Amérique (VOA). « Nous avons fait la même chose avec la Banque mondiale, où les indicateurs sont satisfaisants. Et donc nous sommes confiants ». Toujours selon le ministre tchadien des Finances et du Budget, « cela a été une bonne occasion de faire le point de l’ensemble de la situation économique, macroéconomique, et des performances du Tchad ». M. Bedoumra s'est félicité que son pays soit « dans la bonne direction ».
La manne pétrolière ne saurait à elle seule résoudre tous les problèmes du Tchad, a rappelé le ministre. « Les revenus pétroliers du Tchad ne sont pas des revenus excessifs », a-t-il fait valoir. La production pétrolière du Tchad avoisine les 100.000 barils/ jour, donc elle reste modeste. « Nous avons un revenu qui n’est pas négligeable, qui permet au Tchad de faire des investissements importants, mais c’est un revenu qui est limité et que nous devons gérer avec beaucoup de prudence ».
L’espoir est que la production pétrolière pourrait être portée à la fin de 2015 à 260.000 barils/jour. Cette augmentation serait rendue possible par l’exploitation de nouveaux champs pétroliers, notamment celui de Mangara, détenu par la compagnie anglo-suisse Glencore Xstrata, et celui de Badila, exploité par une filiale du groupe chinois China National Petroleum Corporation (CNPC).