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Conflit au Tigré: tirs de roquettes sur la région d'Amhara


Des membres de la Force spéciale d'Amhara retournent à la base militaire de la 5e division mécanisée de Dansha après avoir combattu le Front de libération du peuple du Tigré, à Danasha, région d'Amhara, près d'une frontière avec le Tigray, en Éthiopie, le 9 novembre 2020.
Des membres de la Force spéciale d'Amhara retournent à la base militaire de la 5e division mécanisée de Dansha après avoir combattu le Front de libération du peuple du Tigré, à Danasha, région d'Amhara, près d'une frontière avec le Tigray, en Éthiopie, le 9 novembre 2020.

Le TPLF, qui dirige le Tigré, est pointé du doigt, mais les affirmations d'un camp ou de l'autre ne sont pas vérifiables de manière indépendante.

Selon un responsable de la région d'Amhara, voisine au Tigré, des roquettes tirées depuis la région du Tigré ont atterri vendredi en Amhara quelques heures après que le gouvernement central a affirmé que ses troupes se rapprochaient de Mekele, capitale du Tigré.

Trois roquettes tirées sur Bahir Dar, capitale de la région Amhara, depuis le Tigré, avaient raté leurs cibles, d'après Gizachew Muluneh, responsable de la communication de la région Amhara.

De même, un journaliste de l'AFP à Bahir Dar, située à environ 200 km au sud de la frontière du Tigré, a entendu deux fortes explosions vendredi vers 1h40 locales (22h40 GMT jeudi), suivies de plusieurs minutes de tirs d'armes automatiques.

Deux de ces roquettes sont tombées près de l'aéroport et une dans un champ de maïs, a précisé Gizachew Muluneh, ajoutant qu'elles n'avaient fait ni victime ni dégâts. Une information qui n'a pas pu étre vérifiée indépendamment, vu que les journalistes présents à Bahir Dar n'ont pas été autorisés à accéder aux sites en question.

"Je suppose qu'ils visaient l'Agence (de presse officielle) Amhara Mass Media, l'aéroport et la tour de télécommunications à côté", a déclaré M. Gizachew à propos des autorités du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), dont les troupes affrontent l'armée fédérale éthiopienne depuis le 4 novembre.

Amhara Mass Media a également attribué les tirs à "la junte illégale du TPLF", qui dirige le Tigré, région du nord de l'Ethiopie.

Les autorités du Tigré - région largement soumise à un black-out depuis le début de l'offensive militaire éthiopienne - n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

Dans un communiqué, elles ont en revanche affirmé que l'aviation de "la clique fasciste" du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait bombardé jeudi Mekele, capitale du Tigré, blessant "des étudiants de l'Université".

Si selon le gouvernement fédéral éthiopien, les opérations au Tigré entrent dans le cadre d'une action militaire limitée contre certains membres du TPLF, le TPLF affirme pour sa part que c'est une guerre contre le Tigré dans son ensemble.

Aucune des affirmations de l'un ou l'autre camp ne sont vérifiables de source indépendante, le Tigré étant quasiment coupé du monde.

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