Le Togo souhaite emboîter le pas derrière le Rwanda et le Mozambique en devenant membre du Commonwealth sans jamais avoir été un protectorat ni une colonie britannique.
Depuis trois ans, le pays fait la cour diplomatique à la communauté anglophone afin d'y adhérer.
A Lomé, on estime que la demande d'adhésion du Togo au Commonwealth est légitime au vu de l'histoire du pays.
Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, explique à VOA Afrique que "le Togo avait perdu une partie de son territoire au profit du Gold Coast qui est devenu le Ghana aujourd'hui".
"Nous avons une bonne partie de la population togolaise parle très bien anglais", souligne-t-il.
Adhérer au Commonwealth devrait conduire le Togo à devenir un pays bilingue, comme le souhaite l'association togolaise des enseignants d'anglais.
Natanoma Dalok, président de cette association, espère que l'anglais "devienne une seconde langue officielle pour que les jeunes puissent s'épanouir avec cette langue".
Avant que la demande du Togo ne soit approuvée, le professeur David Dosseh, coordinateur des universités sociales du Togo, estime que le respect des principes démocratiques et d'état de droit doit être exigé à son pays.
"J'espère que les autorités de cette organisation pourront exiger du gouvernement un certain degré de démocratie et de bonne gouvernance", confie-t-il.
A travers cette intégration au Commonwealth, le Togo veut également élargir son horizon économique.
Selon le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, le Togo pourra "diversifier les intérêts et les partenariats économiques".
La demande d'adhésion initiale du Togo devrait être examinée lors de la prochaine réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth en Grande-Bretagne en avril 2018.
Kayi Lawson, correspondante à Lomé