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Le tribunal demande l'audition d'un officier au procès des meurtriers des experts onusiens en RDC


Les soldats de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) dans un village du district de Kamonia, l'une des zones les plus touchées par les conflits dans la région du Kasaï, RDC, 24 octobre 2017.
Les soldats de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) dans un village du district de Kamonia, l'une des zones les plus touchées par les conflits dans la région du Kasaï, RDC, 24 octobre 2017.

Un tribunal militaire a demandé la comparution d'un officier de l'armée congolaise mis en cause par un prévenu dans le procès de l'assassinat en mars 2017 de deux experts de l'ONU au Kasaï dans le centre de la République démocratique du Congo.

"Le colonel Mambweni doit comparaître comme renseignant à l'audience du lundi 15 octobre", a déclaré le major Antoine Mampasi, président du tribunal militaire de garnison de Kananga.

L'officier a été mis en cause lors de l'audition jeudi du prévenu Constantin Tshidime Bulabula, chef du village où deux jeunes experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU, la Suédo-Chilienne Zaida Catalan, 36 ans, et l'Américain Michael Sharp avaient été tués le 12 mars 2017.

D'après ce témoignage, il avait entretenu des communications avec l'un des meurtriers présumés des experts et de leurs accompagnateurs, trois jours avant le drame.

"Le 9 mars 2017, j'ai entendu (le prévenu) Vincent Manga s'entretenir au téléphone avec le colonel Mambweni auprès de qui il sollicitait l'envoi d'un carton de munitions", a déclaré à l'audience publique de jeudi M. Bulabula.

Des violences ont ensanglanté le Kasaï entre septembre 2016 et mi-2017 après la mort d'un chef coutumier, Kamuina Nsapu, lors d'une opération des forces de sécurité. militaire.

Pendant la période de l'insurrection des milices Kamwina Nsapu au Kasaï, le colonel Jean de Dieu Mambweni était chargé de l'éducation civique des militaires des bataillons déployés dans la région.

Le bilan de ces violences est de plus de 3.000 morts et 1,3 million de personnes ont été déplacées, selon l'ONU.

Avec AFP

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