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Le vice-président critique son régime et quitte le parti au pouvoir au Malawi


Saulos Chilima, à Blantyre, le 25 mai 2014.
Saulos Chilima, à Blantyre, le 25 mai 2014.

Le vice-président du Malawi Saulos Chilima a dénoncé mercredi publiquement la corruption du régime du président Peter Mutharika, qui dirige le pays depuis quatre ans, et annoncé sa décision de quitter prochainement le parti au pouvoir.

"En dépit de tous les sacrifices accomplis par nos pères fondateurs, notre nation reste l'une des plus pauvres (...), le népotisme, le copinage et la corruption sont endémiques et seuls ceux qui ont des relations en profitent", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Lilongwe.

"Nous devons nettoyer ce pays, nous devons vider le marigot", a insisté le vice-président.

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Membre du Parti démocratique progressiste (DPP), Saulos Chilima, 45 ans, a été élu vice-président sur le ticket de Peter Mutharika, vainqueur de l'élection présidentielle de 2014.

La gouvernance du régime de M. Mutharika fait l'objet de vives critiques. Des milliers de personnes ont défilé en avril dans plusieurs villes de ce petit pays pauvre d'Afrique australe pour protester contre la corruption, les premières manifestations antigouvernementales depuis 2011.

Les prochaines élections présidentielle et législatives sont prévues l'an prochain.

"Je vais suivre la procédure et quitter le DPP", a fait savoir mercredi le vice-président, "j'ai décidé de ne briguer aucune place sur un prochain ticket du DPP et encore moins de contester l'autorité du président" Mutharika.

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M. Chilima n'a toutefois pas écarté une éventuelle candidature à la présidentielle de 2019. "Je n'ai pris aucune décision, personne ne m'a contacté", a-t-il assuré en réponse à une question de la presse, "je ferai savoir ma décision en temps utile".

Sa déclaration intervient alors que le Malawi s'interroge sur les ambitions de son ancienne présidente Joyce Banda, rentrée au pays en avril après quatre ans d'exil pour cause d'accusations dans un vaste scandale de corruption.

Présidente de 2012 à 2014 et toujours cheffe du Parti populaire (PP), Mme Banda, 68 ans, a renvoyé à plus tard sa décision de briguer un nouveau mandat à la tête du pays.

Avec AFP

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