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Le vice-président demande un nouveau report du second tour au Liberia


Le vice-président libérien Joseph Nyumah Boakai à Monrovia, le 20 mars 2017.
Le vice-président libérien Joseph Nyumah Boakai à Monrovia, le 20 mars 2017.

Le vice-président libérien Joseph Boakai a demandé à la Cour suprême un nouveau report du second tour de l'élection présidentielle qui doit l'opposer le 26 décembre à George Weah, sénateur et légende du foot, indique son parti.

M. Boakai avait pourtant annoncé jeudi "la reprise officielle" de sa campagne pour le second tour, initialement prévu le 7 novembre, et déjà retardé de sept semaines, à la suite de la décision de la Cour suprême enjoignant la Commission électorale nationale (NEC) de statuer d'abord sur le recours contre les résultats du premier tour, le 10 octobre.

Ce recours du candidat arrivé troisième, avec 9,6% des voix, Charles Brumskine, auquel s'était joint M. Boakai, a été définitivement rejeté le 24 novembre par la NEC, puis le 7 décembre par la Cour suprême, qui a donné instruction à la Commission "d'entamer l'organisation du second tour", mais de réviser sérieusement les listes électorales, très critiquées.

Dans son nouveau recours déposé dans la nuit de jeudi à vendredi, consulté par l'AFP, le parti du vice-président sortant affirme que la NEC ne s'est pas encore conformée à cette exigence.

Il lui conteste en outre le droit de fixer la date du second tour, proposant que celle-ci soit "déterminée par une résolution conjointe du Sénat et de la Chambre des représentants".

>> Lire aussi : Un grand parti d'opposition soutient George Weah au Liberia

Ce recours intervient alors que la direction du parti de M. Brumskine s'est officiellement ralliée jeudi à George Weah.

Selon l'arrêt de la Cour suprême prononcé le 7 décembre, les plaignants ne sont pas parvenus à prouver que les irrégularités constatées étaient d'une "ampleur" suffisante pour remettre en cause les résultats.

Les observateurs internationaux ont jugé le déroulement du vote largement crédible, malgré des problèmes d'organisation et de longs retards relevés dans ce scrutin pour désigner le successeur d'Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d'un Etat africain.

>> Lire aussi : Second tour de la présidentielle le 26 décembre au Liberia

L'imbroglio juridico-électoral fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest de 4,7 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l'une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250.000 morts.

Le mandat présidentiel débute le troisième lundi ouvré de l'année suivant l'élection, ce qui laisse peu de temps pour tenir les délais constitutionnels, a mis en garde à plusieurs reprises ces dernières semaines la communauté internationale.

Avec AFP

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