"Tous ceux qui se sont ou ont été installés illégalement sur ces terres doivent quitter les lieux", a déclaré le nouveau ministre de l'Agriculture, Perence Shiri, au quotidien gouvernemental zimbabwéen The Herald.
"Seuls les personnes détenant un document officiel attestant de l'occupation des terres ou celles qui ont reçu légalement des terres pourront rester et se concentrer sur la production", a-t-il précisé.
Le maréchal Perence Shiri, qui dirigeait l'armée de l'air quand l'armée a contraint le le président Robert Mugabe à démissionner, a déclaré que la "raison" devait prévaloir pour relancer l'agriculture afin de permettre la reprise de l'économie en difficulté.
"Si nous voulons atteindre les objectifs fixés par le gouvernement et utiliser l'agriculture comme pilier de l'économie, nous devons garantir une bonne gestion des fermes", a-t-il ajouté.
"Les comportements et actions qui ne se conforment pas" à la Constitution "sont inadmissibles, quelles que soient les circonstances", selon M. Phiri.
La réforme agraire reste une épine dans le pied du pays. Au début des années 2000, des milliers de fermiers blancs avaient été violemment expulsés de leurs terres, au profit de fermiers noirs sur ordre de Robert Mugabe.
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L'ancien président, désormais âgé de 93 ans, avait justifié cette réforme pour corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique.
Elle a eu pour résultat un effondrement de la production agricole dans ce pays jusque-là considéré comme le grenier à blé de l'Afrique australe.
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Des dizaines de fermiers blancs contestent devant la justice leur expulsion. Ils sont par ailleurs quelques-uns à toujours cultiver leurs terres.
Le nouveau président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a promis de ne pas revenir sur cette réforme mais a déclaré que son gouvernement compenserait les anciens fermiers blancs dont les exploitations avaient été légalement saisies.
Avec AFP