Plutôt discret pendant qu'il profitait de son parcours de golf ensoleillé en Floride, Donald Trump a vu son taux de popularité passer des 36% enregistrés à la veille de son départ de la Maison Blanche, avant Noël, à 40% lors de son retour après le Nouvel an, selon la dernière enquête Gallup.
Bien qu'il reste historiquement bas pour un président américain à ce stade de son mandat, son taux de popularité n'avait pas atteint un tel niveau depuis juin 2017.
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Ce soubresaut alimente donc une hypothèse envisagée par certains analystes: malgré sa soif apparente de faire l'actualité, Donald Trump ne devrait-il pas plutôt se faire plus discret ?
"C'est difficile à prouver", reconnaît Kyle Kondik, expert en politique américaine à l'université de Virginie, qui souligne toutefois que "sa popularité va un peu mieux quand il ne domine pas autant l'actualité".
Kyle Kondik et son collègue Geoffrey Skelley ont établi qu'avant l'élection présidentielle de 2016, aussi bien Donald Trump que Hillary Clinton ont vu leur popularité s'améliorer chaque fois qu'ils ne faisaient pas les gros titres.
Compte tenu des diverses enquêtes et autres scandales qui se sont abattus sur ces deux candidats pendant la campagne, il paraît assez logique que l'absence d'actualité négative leur ait bénéficié.
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De leur côté, les sondeurs Kristen Soltis Anderson et Patrick Ruffini, travaillant pour le groupe républicain Echelon Insights, ont établi que "dans les 30 jours ayant précédé l'élection, +Donald Trump+ a été recherché sur Google plus souvent dans les Etats où il a ensuite perdu que dans ceux qu'il a remportés".
Spécialiste des sondages pour le HuffPost, Ariel Edwards-Levy souligne elle que lorsque plusieurs ouragans ont frappé les Etats-Unis, entre août et septembre - dominant l'actualité - sa cote allait plutôt bien dans les sondages.
Pour la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, sa hausse de popularité n'a rien à voir avec un silence relatif mais plutôt avec sa récente grande victoire: l'adoption d'une profonde réforme des impôts juste avant Noël.
"Je pense que ce que les Américains aiment, c'est le fait qu'il a permis la plus grosse baisse d'impôts de l'histoire. Je pense que ce qu'ils aiment c'est qu'ils vont pouvoir voir un plus gros montant sur leur fiche de paie", a-t-elle répondu mercredi.
Avec AFP