Le groupe armé, qui s'est transformé en parti politique depuis le cessez-le-feu signé avec le gouvernement en 2016, tout en conservant son acronyme (Force alternative révolutionnaire commune), participait pour la première fois à un scrutin.
Le Farc a obtenu seulement 0,35% des voix pour le Sénat et 0,22% des voix pour la chambre basse. Assuré, dans le cadre de l'accord de paix, d'obtenir dix sièges au Congrès - cinq au sein des 108 sièges du Sénat et cinq parmi les 172 sièges de la chambre basse -, le Farc présentait 74 candidats avec l'espoir de décrocher davantage de sièges.
Le Farc a annoncé jeudi dernier qu'il ne participerait pas à l'élection présidentielle prévue le 27 mai après le retrait de son candidat, l'ancien chef rebelle Rodrigo Londono, qui a été opéré du coeur. Ivan Duque, protégé de l'ancien président Alvaro Uribe et tête d'affiche du parti Centre démocratique, a remporté avec 3,9 millions de voix la primaire de la coalition de droite au détriment de Marta Lucia Ramirez et d'Alejandro Ordonez.
La coalition de gauche sera représentée par Gustavo Petro, ex-membre d'un groupe rebelle et ancien maire de Bogota, qui a battu Carlos Caicedo avec 2,7 millions de voix. Les Colombiens pouvaient voter pour l'une des primaires et pour les législatives, à l'issue desquelles aucun parti n'a obtenu la majorité.
Le Centre démocratique a obtenu le plus de sièges au Sénat, devant le Changement radical et le Parti libéral, mais a été devancé par le Parti libéral pour la chambre basse. Des votants se sont rassemblés à l'entrée des bureaux de vote pour protester contre un manque de bulletins.
Le registre national, chargé d'organisé le scrutin, a cependant refusé de reporter la fermeture des bureaux de vote, comme suggéré par certains.
Avec AFP