Réunis en session extraordinaire, les députés de la majorité et de l'opposition ont voté à l'unanimité deux textes qui règlent notamment les attributions des futurs élus des municipalités du pays.
"Les instruments approuvés vont renforcer la démocratie dans le pays", a déclaré la présidente du parlement, Veronica Macomo, citée vendredi par la radio d'Etat Rádio Moçambique.
Début juillet, la commission électorale avait suspendu la tenue des élections locales du 10 octobre faute du vote, dans les délais, des lois censées les régir. Le retard était dû aux divergences entre le régime du président Filipe Nyusi et la Renamo.
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Ancienne guérilla transformée en parti politique à la fin de la guerre civile (1976-1992), la Renamo avait repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise sur le pays du parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo).
Son chef historique, Afonso Dhlakama, avait toutefois récemment renoué le dialogue avec le président Nyusi.
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Les deux hommes s'étaient accordés sur une réforme constitutionnelle de décentralisation, récemment votée, et semblaient proches d'aboutir sur la réintégration des combattants de la Renamo dans l'armée et la police. Mais la mort d'Afonso Dhlakama en mai a changé la donne.
Les deux camps ont finalement réussi à trouver il y a une dizaine de jours un accord au sujet du calendrier d'intégration des ex-rebelles dans les forces de sécurité, permettant ainsi la réunion du parlement et le vote des lois électorales. Des élections générales sont prévues au Mozambique en octobre 2019.
Avec AFP