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Les États-Unis recommandent à leurs ressortissants de partir de Haïti


 Un policier tentant de disperser la foule à Port-au-Prince, le 23 octobre 2021.
Un policier tentant de disperser la foule à Port-au-Prince, le 23 octobre 2021.

Les États-Unis et le Canada ont recommandé à leurs ressortissants vivant en Haïti de planifier leur départ du pays où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburants.

"Le département d'Etat exhorte les citoyens américains à planifier leur départ d'Haïti dès maintenant par des voies commerciales", indique le message de l'ambassade américaine à Port-au-Prince publié dans la nuit de mercredi à jeudi, ajoutant qu'il serait "peu probable" qu'elle puisse aider ses ressortissants si les options commerciales venaient à manquer.

"La situation se détériore et évolue rapidement. Si vous êtes en Haïti et que votre présence n'est pas essentielle, envisagez de quitter si vous pouvez le faire en toute sécurité" a, pour sa part, annoncé l'ambassade canadienne dans un mail envoyé mercredi à ses citoyens.

Les gangs qui contrôlent une bonne partie de la capitale Port-au-Prince bloquent les axes routiers qui conduisent aux terminaux pétroliers, perturbant depuis plusieurs mois l'approvisionnement en carburant.

"Les pénuries généralisées de carburant peuvent limiter les services essentiels en cas d'urgence, notamment l'accès aux banques, les transferts d'argent, les soins médicaux d'urgence, internet et les télécommunications, ainsi que les possibilités de transport public et privé" signale l'ambassade des États-Unis.

Les réseaux de télécommunications et les médias ont déjà drastiquement réduit leurs activités à travers Haïti, faute de pouvoir trouver du carburant pour les générateurs thermiques qui alimentent les antennes en électricité.

Les banques ne sont plus ouvertes que trois jours par semaine, occasionnant d'interminables files d'attente devant les succursales.

Cette crise énergétique handicape également le fonctionnement des rares structures hospitalières à travers le pays.

Longtemps cantonnées aux quartiers pauvres de la capitale, les bandes armées ont, ces derniers mois, étendu leur contrôle et multiplié les enlèvements crapuleux.

Un des gangs les plus puissants du pays a menacé de tuer le groupe de missionnaires et de membres de leurs familles -- 16 citoyens américains et un citoyen canadien -- enlevés le 16 octobre à l'est de Port-au-Prince, s'il n'obtient pas les 17 millions de dollars américains de rançon exigés.

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