Bagarre au FPI
Le quatrième congrès du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) qui devait s’ouvrir, demain jeudi, au Palais des sports d’Abidjan a été remis à plus tard. Le torchon brûle entre Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI, et le comité de contrôle qui valide les candidatures à la présidence du parti.
Le principal enjeu de ce congrès est de désigner le président du parti, et en filigrane, celui qui affrontera le président Ouattara en 2015.
Affi est candidat à propre succession mais aussi Laurent Gbagbo, jugé par la CPI à La Haye. Pascal Affi N'Guessan récuse cette candidature, mais il a en face de lui l’appareil du FPI, qui le voue aux gémonies et l’accuse de vendre le parti de Gbagbo à Ouattara. Le débat entre pro-Gbagbo et les partisans d’Affi est si bruyant qu’il menace le parti d’implosion.
Report du Congrès du FPI ?
Le Comité de contrôle, qui se prévaut d’une prérogative exclusive en la matière, apparemment n’a pas accepté la décision de la justice. Le président du congrès du FPI, Sebatien Danon Djédjé, a fait savoir que si un candidat ou celui qui le représente ne vient pas au Congres, il sera déclaré forfait. Le FPI attend 6000 délégués. Il faut la moitié de ce nombre + 1 pour que le quorum soit atteint.
Dissenssions aussi au sein du PDCI
C’est la preuve que la saison politique est vraiment ouverte en Côte d’Ivoire. Charles Konan Banny, ancien premier ministre, cadre du PDCI, vient ce mercredi de déposer sa candidature pour la présidentielle de 2015.
M. Banny est le troisième cadre du PDCI à manifester sa candidature après l’ex-ministre des affaires étrangères Essy Amara et le député Bertin Konan Kouadio dit "KKB".
Ces déclarations de candidature vont à l'encontre de l’appel du chef du parti, Henri Konan Bédié qui avait lancé solennellement, le 17 septembre dernier, un appel à tous les militants et sympathisants du PDCI, ainsi qu’à toutes les formations membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), à soutenir une "candidature unique" , en l’occurrence celle d'Alassane Ouattara pour les échéances électorales de 2015.