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Les attaques contre les humanitaires en hausse au Soudan du Sud


Des habitants déplacés à cause de la résurgence des violences entre le gouvernement et les forces rebelles attendent au World Food Program (WFP) à Kuernyang Payam, Soudan du sud, le 2 mai 2015.
Des habitants déplacés à cause de la résurgence des violences entre le gouvernement et les forces rebelles attendent au World Food Program (WFP) à Kuernyang Payam, Soudan du sud, le 2 mai 2015.

Le nombre d'attaques contre des humanitaires au Soudan du Sud a augmenté ces dernières semaines, trois personnes ayant été tuées en mai, un mois marqué par la formation d'un gouvernement d'union nationale.

"Les incidents violents, notamment des fusillades, des embuscades, des agressions, du harcèlement et des vols, ont augmenté en mai", souligne le Bureau de coordination aux affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un communiqué.

Selon la même source, trois humanitaires ont été tués en mai dans les Etats d'Equateur-occidental (sud-ouest) et d'Equateur-central (sud), des régions qui ont échappé aux pires violences depuis le début de la guerre civile en décembre 2013, mais qui ont été gagnées par le conflit ces derniers mois.

Depuis le début de la guerre, 55 travailleurs humanitaires ont été tués dans le pays. Cette année, au moins 29 véhicules humanitaires ont été arrêtés et dévalisés, et 74 centres d'aide humanitaires pillés, a précisé Ocha.

Le Soudan du Sud avait plongé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des combats avaient éclaté au sein de l'armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

Le conflit, notamment marqué par des massacres à caractère ethnique, des viols et des tortures, a fait des dizaines de milliers de morts - le bilan exact reste inconnu - et plus de 2,3 millions de déplacés.

Un accord de paix signé le 26 août 2015 n'a pas mis fin aux combats, mais a mené en février à la nomination de M. Machar comme vice-président - un poste qu'il avait déjà occupé entre juillet 2011 et juillet 2013 - et fin mai à la création d'un gouvernement d'union nationale, après le retour de l'ex-chef rebelle dans la capitale Juba.

Avec AFP

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