C’est une nouvelle marque de confiance que les Burkinabè ont accordée à Roch Kaboré à la tête du pays. Elu pour un second mandat, le président suscite beaucoup d’espoir de la part de ses compatriotes.
Selon Dieudonné Ouédraogo, il y a des questions qui doivent être abordées avec beaucoup de poigne au niveau de la donne la sécuritaire.
"Je sais que le terrorisme est financé de l’intérieur comme de l’extérieur. Il faut tarir ces sources-là. Il y a donc un travail diplomatique à faire à l’étranger et aussi à l’intérieur du pays notamment dans les mines, les trafics de cigarettes. Il faut arrêter tout ça", a-t-il insisté.
En plus de la problématique de la sécurité qui se pose avec acuité, il y a aussi le volet de la réconciliation nationale. Le pays regorge de quelques exilés du régime de l’ancien président Blaise Compaoré.
"Je pense qu’il est grand temps que tous les fils et filles de ce pays se réconcilient pour le meilleur de ce pays. Parce que sans cela, je crois que le développement tant attendu sera biaisé. Au-delà des paroles, il faut des actes", a dit Emmanuel Lankouandé, député à l’Assemblée nationale.
Ivonic Somé, membre de la société civile, est du même avis. Pour lui, le président nouvellement élu doit mettre l’accent sur la réconciliation. "Lorsque les Burkinabè seront réconciliés, on pourra regarder dans la même direction pour lutter contre le terrorisme. Je pense que c’est parce qu’il y a cette question d’inimitiés entre certains Burkinabè que le terrorisme arrive à avoir un terreau favorable", pense-t-il.
Après un premier mandat qui a été celui de la prise de la mesure des problèmes nationaux, beaucoup pensent que Roch Marc Kaboré doit pouvoir gouverner le Burkina avec toute la qualité qu’on lui connait.
"Beaucoup de choses qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés, auront gain de cause. En ce qui concerne la sécurité, il y a beaucoup de choses qui ont été faites et beaucoup de choses sont encore en train d’être faites", a indiqué Mamata Guigma.
Les espoirs du peuple sont légitimes, les défis sont énormes ; il reste au président nouvellement reconduit de traduire en actes toutes les belles promesses qui ont entouré son discours lors de la campagne électorale.