Trois patients contaminés par le virus Ebola ont, entre dimanche et mardi, quitté la zone d'isolation de l'hôpital de Wangata (Mbandaka) pour prier, sans l'avis des médecins de l'hôpital de Mbandaka en République démocratique du Congo (RDC).
Un des patients est décédé, confirme le ministre Ilunga.
"Un hôpital n’est pas une prison. Vous ne pouvez pas retenir un malade qui veut sortir. La seule disposition que nous avons prise : nous avons décidé de mettre le centre de traitement en dehors de la ville parce que l’hôpital est situé en plein centre-ville avec beaucoup de fréquentations. Nous avons aussi décidé de renforcer tout ce qui est encadrement psycho-social des patients. C’est vrai que certains patients peuvent souffrir de claustrophobie et penser qu’on porte atteinte à leur liberté. C’est ça le travail à faire", explique Dr. Ilunga.
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"On essaie de sensibiliser la population, leur dire que quelle que soit leur croyance culturelle et autres, l’essentiel, c’est de rester dans le centre de santé pour se faire traiter. Ça fait partie du travail de sensibilisation communautaire qui doit continuer, qui doit atteindre toutes les couches de la société et les autorités religieuses et coutumières. Tous ceux-là doivent être impliqués parce qu’il y a beaucoup de croyances autour de la maladie à virus Ebola", continue-t-il.
L’évasion a eu lieu alors qu’une campagne de vaccination venait juste de démarrer.
Mais ladite campagne de vaccination ne doit pas, selon le ministre, amener les gens à se tromper car elle ne concerne pas les malades.
"Il n’y a pas confusion à faire entre les deux car la campagne de vaccination ce n’est pas pour les malades, elle concerne les contacts, les contacts de contacts et les professionnels de la santé qui sont en première ligne", précise Dr. Ilunga.
Une sensibilisation à grande échelle se fait avec en parallèle avec un travail des psychologues pour aider à cerner les besoins des malades en rapport avec leur croyances et leurs culturelles.
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"Le pasteur de l’église est quelqu’un qui a parfaitement collaboré. C’est grâce à lui d’ailleurs qu’on a pu récupérer un des patients qui étaient sortis. Il y a quand-même une collaboration et toutes les personnes de l’église qui étaient en contacts avec les malades sont devenues des contacts qui doivent être surveillés et suivis. Et les contacts de ces contacts-là sont également suivis. Les outils sont là pour surveiller et gérer des situations comme celle-là tout en continuant le travail de sensibilisation des pasteurs et des autorités coutumières", affirme Oly Ilunga.
On compte 58 cas suspects d'Ebola signalés dont 30 cas confirmés et 8 décès parmi les cas confirmés. Au total, 22 personnes sont mortes depuis la déclaration de l’épidémie dans la province de l’Equateur, voisine du Congo-Brazzaville et de la Centrafrique, selon un tableau que le ministre a posté jeudi sur Twitter.