Habiter dans une maison en état de délabrement avancé est souvent la seule option pour beaucoup de Sénégalais.
"La majorité des gens qui habitent dans les bâtiments en état de délabrement avancé n’ont pas les moyens de vivre correctement", soutient Abdou khadre Diop, un habitant de la capitale.
Pour Papa Moussa Sow, c’est plus une question de responsabilité.
"Des lors que je prends l’engagement d’habiter dans une maison, il faudrait que je vois si elle obéit à toutes les normes de sécurité imposées par l’urbanisme... Il y a des bâtiments, quand tu passes devant, tu te dis qu’ils vont pas tenir longtemps", regrette-t-il.
Pour Mbaye Mbacke Mbengue, un jeune entrepreneur, le danger vient des autorités et des individus véreux qui préfèrent économiser de l’argent plutôt que d’investir dans la construction de bâtiments aux normes.
"Au Sénégal, nous savons tous que la majorité des entrepreneurs veulent construire et louer sans dépenser les sommes nécessaires en ciment, fer, béton et autres matériaux pour pouvoir mieux consolider les bâtiments. Il y a aussi la responsabilité des bailleurs et de l’État", affirme-t-il.
Pour remédier à cette situation et éliminer ces failles, les autorités annoncent le renforcement du pouvoir et des moyens de l’Inspection générale des bâtiments. Cette entité aura désormais les coudées franches pour mener toute action qu’elle jugera nécessaire pour faire respecter les normes de constructions et préserver le cadre de vie.