Maîtres Marcel Ceccaldi, Lucie Bourthoumieux et Jean-Charles Tchikaya, rappellent que Laurent Gbagbo a été placé « en état d'arrestation à l'hôtel du Golf », le QG d'Alassane Ouattara dont l'Onuci « se charge d'assurer la sécurité ». Depuis, il a été transféré dans un lieu inconnu.
Estimant qu'aucune disposition de la résolution 1975 « ne donne autorité à l'Onuci pour prendre des mesures privatives de liberté » contre Laurent Gbagbo et ses proches, les avocats demandent des comptes à Ban Ki-moon.
« A quel titre et sur quel fondement juridique le président Laurent Gbagbo, son épouse, les membres de sa famille et ses collaborateurs sont en état d'arrestation ? », « quelle autorité les retient et à quel titre ? », « quelles sont les conditions de leur détention ? », interrogent-ils.
Evoquant le mandant de protection des civils de l'Onuci, les avocats évoquent des « informations » faisant état « d'atteintes aux droits humains » dont sont en particulier victimes « des sympathisants de M. Gbagbo ou présentés comme tels ». Ils affirment que les membres du gouvernement de l'ex-président « sont systématiquement torturés et blessés avec des machettes quand ils ne sont pas simplement assassinés ».
Ils ajoutent qu'en cas de mauvais traitements infligés au président déchu, la « responsabilité personnelle » du secrétaire général mais aussi celle de l'ONU et de la France « seront engagées ».